C’est le malheureux constat fait dans cette localité, dite périphérique de Bamako, par les habitants mais aussi et surtout de simples observateurs et autres activistes de la société civile. Eh oui à Tabakoro-wèrêda, 24 familles dûment établies sur leurs parcelles et dans leurs maisons construites à coût de dizaine de millions de nos francs, sont inscrites sur la liste rouge du ministre Bathily comme des hors la loi. Conséquences, le service de l’urbanisme du Mali, sur ordre du département de tutelle, démolira bientôt les 24 maisons pour jeter dans la rue ces citoyens qui n’ont d’autre tort que d’occuper un espace qu’il leur a été attribué par les autorités maliennes.
De quoi s’agit-il ?
Tabakoro-wèrêda se trouve entre les anciens logements sociaux de 2009 et ceux en construction. Entre 2005 et 2006, avant même l’opération de construction des logements sociaux de Tabkoro ATTbougou, les populations de Tabakoro-wèrêda ont acquis auprès de la préfecture des parcelles à usage d’habitation. Ces occupants détiennent tous des titres de propriété, légalement délivrés par les autorités préfectorales. Elles y ont construites des maisons et actuellement presque toute la zone est habitée.
Le Jeudi 27 Juillet 2017, des Agents du service de la brigade de la Direction Nationale de l’Urbanisme, accompagnés des forces de sécurité ont procédé au marquage des concessions déjà habitées. Selon l’équipe venue tracer les lieux, cette opération vise à rallier les logements sociaux construits en 2009 à ceux en construction de Tabakoro-ATTbougou. 24 concessions ont ainsi été tracées sans la moindre explication aux intéressés.
Pris de panique, les 24 chefs de famille ont fait recours à l’association des propriétaires de maisons de Tabakoro-wèrêda. Ainsi des démarches ont été entreprises pour savoir ce qui se trame.
Selon un des intéressés touché par l’opération, il estime qu’elle a été initiée sur instruction du ministre Mohamed Aly Bathily. Il ajoute que les 24 lots ciblés par les services de l’urbanisme sont à plus 90% construits par leur propriétaire. Il a cité le cas de la dame Afou Dembélé professeur d’université qui a eu à investir plus de 40 millions sur sa parcelle, qu’elle occupe avec sa famille.
Un autre cas est celui de veuve Maïmouna Diarra, qui était marié à un policier et qui a construit sa maison grâce au capital de décès de son mari.
Parmi les lots à démolir figure également l’école de base ‘’Kama Keïta’’, appartenant à une pauvre dame ; école dans laquelle tous les enfants de Tabakro-Wèrêda sont inscrits.
Notre interlocuteur se demande pourquoi vouloir démolir autant de maisons, construites durement avec des maigres ressources, collectées pendant des décennies de dur labeur, au seul motif de dégager un espace pour faire une route.
D’ailleurs, notre interlocuteur nous apprend qu’il existe déjà deux voies d’accès reliant les deux logements sociaux. Pourquoi vouloir démolir ces 24 concessions se demande-t-il ?
Il faut rappeler que les lots concernés par cette opération de démolition couvrent une superficie de 5 hectares. Dans leur recherche de solution contre cette opération désastreuse, l’Association des propriétaires de maison à N’Tabacoro, a saisi le Médiateur de la république par correspondance en date du 1er août 2017.
A suivre…
Bandiougou BOUARE
Ce Ministre est con et fou. Incapable de juger les Administrateurs qui ont attribué ce lot, il aggrave la misère des populations. Incroyable
Bathilly doit attendre la fin de l’hyvernage si ça devrait avoir lieu
Le ministre Bathily ne peu rien faire regarder l affaire Souleymanebougou,
Ils sont démolis les maisons des pauvres sans raison
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