D’abord le quartier concerné n’est pas ” Sido Sokurani ” mais SIDO SONINKOURA.
Je ne rentre pas dans les détails de ce titre foncier N°7703 appartenant à l’honorable Abdoul Galil Mansour HAÏDARA député élu à Ségou. Il est le deuxième propriétaire de cet espace morcelé par le service des domaines et cadastres et vendu d’abord à Amadou FOFANA commerçant de son état.
Suite à une autorisation de construire il entame les travaux de construction d’une medersa (école Franco-Arabe), une mosquée et un CSCOM (Centre de Santé Communautaire).
L’éclaircissement à apporter c’est qu’il n’y a pas eu de mort d’Homme ce jeudi 26 mars 2015, ni pendant, ni après l’émeute de certains individus du dit quartier, a en croire au chef de centre de la Direction Régionale de la Protection Civile de Ségou dont les éléments étaient sur le terrain ce jour.
Ce jour, c’est la police du 2ème arrondissement qui a assuré le maintien d’ordre et le commissaire nous a confirmé lorsque nous nous sommes rendus dans son bureau, qu’il n’y a pas eu de perte en vie humaine.
Ensuite l’entrepreneur en charge du chantier a abordé dans le même sens, il était sur le terrain au moment des faits, et mieux nous a t-il dit les travaux continuent et ils sont à 70°/° de réalisation, le Rez-de-chaussée est couvert et c’est le dernier chainage du 1er étage qui est entrain d’être posé sans assistance des forces de l’ordre; la population vague à ses activités quotidiennes en passant devant le chantier sans provocation, ce qui explique le climat paisible dans la zone, et s’il y avait eu de mort?
La population de Ségou intéressée par cette actualité est très surprise par l’information de mort d’Homme, alors de quelle source est puisée la nouvelle ?
Je vous invite, en ma qualité de conseiller en communication et porte parole de l’Honorable HAÏDARA, à venir sur le terrain à Ségou pour vérifier les faits qui nous sont reprochés.
Ségou, le 12 Avril 2015
Dramane BAGAYOKO
Conseiller en Communication
Email: bagayoko_elwangari@yahoo.fr
Tél: 66 72 38 48 / 76 72 38 48.
Notre commentaire :*Le Conseiller tente de nier et finit par nous réconforter dans nos informations
En lisant le droit de réponse que nous a adressé un certain Dramane Bakayoko, qui se targue du titre de Conseiller à la Communication du député Abdou Galil Haïdara de Ségou, à propos de la bavure policière dont nous faisions cas dans nos précédentes parutions, nous constatons d’emblée que le sieur Bagayoko tente de faire de l’amalgame en mélangeant torchons et serviettes sans nous dédire vraiment sur l’essentiel. En plus, il confond les limites de sa responsabilité, fût-il Conseiller d’un élu national.
En effet, nous aurions mieux répondu au Conseiller si dans son écrit si on pouvait savoir exactement s’il nous écrivait au nom du député qu’il prétend servir ou au contraire s’il voulait s’autoproclamer porte-parole de la police à Ségou. Ce qui devait l’intéressé dans cette affaire, c’est l’aspect concernant son mentor de député, mais il est passé outre pour chercher à nous opposer à la police, ce qui n’est ni son rôle ni sa mission.
Et nous nous réjouissons de le voir écrire « … qu’il n’y a pas eu de mort d’Homme ce jeudi 26 mars 2015, ni pendant, ni après l’émeute… » Nous retenons donc sa confirmation de l’émeute qui est le premier point de notre information. Nous lui disons merci en passant, avant de lui demander quelle attitude a eu la police lorsqu’elle est arrivée sur les lieux, suite au déclenchement de cette émeute. Le Conseiller écrit : « Ce jour, c’est la police du 2ème arrondissement qui a assuré le maintien d’ordre ».Mais comment la police est-elle intervenue ? Le Conseiller qui semble pourtant loquace, tout en affirmant ne pas vouloir polémiquer, semble donner sa langue au chat. Ou peut-être, la police se serait contentée d’utiliser un porte-voix pour demander gentiment aux manifestants d’arrêter et de rentrer à la maison. Et peut-être, le son du porte-voix aurait causé les blessés enregistrés après l’intervention. Nous ne sommes pas crédules, le peuple malien non plus, pour croire à de telles balivernes. La police a bien usé de la force pour dissiper les manifestants. Ce que nous n’avons pas remis en cause car c’est dans son droit d’user de méthodes fortes lorsque la situation l’exige. On ne les appelle pas par hasard forces de l’ordre ». Mais une force dosée. Pas plus !
Comme pour dire que Monsieur Bagayoko est bien dans son rôle de servir son patron car il fait de la communication. Quant à nous, nous diffusons de l’information. Nous ne faisons donc pas de la communication. Il ne faut jamais confondre les deux si on est un tantinet professionnel dans le métier.
Une chose reste sûre : l’émeute bel et bien eu lieu pour s’opposer aux travaux de constructions du député Haïdara, sur un site que les jeunes du quartier en question considèrent comme relevant du domaine public. Le sieur Bagayoko affirme que l’Honorable « est le deuxième propriétaire de cet espace morcelé par le service des domaines et cadastres et vendu d’abord à Amadou FOFANA commerçant de son état ». Dont acte. Mais à notre niveau, il n’a jamais été question d’entrer dans cette polémique concernant la propriété du terrain, l’information essentielle pour nous étant dans nos deux articles, l’émeute, l’intervention de la police et ses conséquences.
Personne ne peut aussi nier que la police a dû intervenir et le Conseiller dans ses « éclaircissements » qui assombrissent davantage, a occulté sciemment les blessés enregistrés, suite à la descente des forces de sécurité sur les lieux. Pourtant il y en a eu et c’est ce qui a motivé que lui-même aille s’informer auprès de responsables de structures médicales, comme précisé dans son droit de réponse.
Il est bon de savoir lire avant de répliquer car il n’a été nullement écrit qu’il y a eu un mort sur le champ. Mais nous avons bien dit qu’un des blessés a succombé à ses blessures.
Le Conseiller a même évoqué la présence du service régional de la protection civile sur les lieux ce jour-là. Une autre preuve que ce n’est pas une affaire banale, comme il tente de faire croire dans son droit de réponse.Et ce n’est pas à la protection civile ou à la police de lui notifier le décès de quelqu’un,d’autant plus que ce décès n’a pas eu lieu le même jour.
Au finish, la bavure policière n’a pas été niée. Elle figure dans la trame du Droit de réponse. Dire qu’il n’y a pas eu mort d’homme, mais reconnaître qu’il y a eu des blessés, c’est aussi reconnaître la bavure policière. Avons-nous dit le contraire ? Nous remercions le sieur Bagayoko de nous avoir donné un coup de main à travers ses prétendus « éclaircissements » qui n’ont fait que nous réconforter. Mais pour de meilleurs « éclaircissements » il devait décrire le comportement des forces de l’ordre une fois arrivées sur les lieux et on l’aurait mieux compris.
Cela n’occulte pas que nous puissions revenir sur le contentieux foncier en soi, après investigations. Il faut remarquer au passage qu’il n’a pas mentionné le numéro de l’autorisation de construire pour réaliser les travaux.
Tom