C’était mardi dernier très tôt, que l’huissier commis par la Direction générale de la SIFMA S.A et épaulé par les éléments de la Garde nationale, que les maisons des sieurs Balla Kouyaté, Yoro Coulibaly, Samba Cissoko et Dramane Diawara suivant la grosse de justice N° 122 du 18 février 2013 du Tribunal de Première Instance de Kati ainsi que l’arrêt N°106 du 11 avril 2016 qui donnent tous raison à la SIFMA S.A. En réalité, selon nos informations, il s’agit de 47ha, soit douze (12 TF) de la SIFMA S.A qui sont occupés par des gens ayant acheté ces parcelles avec l’ex Préfet Sory Ibrahima Sylla et avec certains maires dont celui de la commune III du District de Bamako.
L’opération de démolition du mardi 21 février dernier sur la colline de Siracoro, a été possible grâce à la grosse de justice de la Cour Suprême que l’huissier Bouaré commis par la SIFMA S.A a exécuté en début de matinée après près d’un mois que les occupants aient reçus l’ordre de démolition en bonne et due forme suivant la grosse N° 106 du 11 avril 2013.
Il faut rappeler que la SIFMA S.A a acquis ses parcelles en toute légalité, explique le PDG Mamadou Guédiouma Coulibaly. Il s’agit des Titres Fonciers dont N°10124, 0125, 10126, 1121, 11219, 11220 pour la réalisation d’habitations. De nos ours, sur plus de 1650 maisons, plus de 1000 sont déjà réalisées à Siracoro, Tabakoro et vice versa. Aussi, « malgré les correspondances en cascades adressées aux autorités administratives (gouverneurs, Préfets, maires, ministres, Premier ministre, Directeur régional des Domaines et du Cadastre de Kati…) et qui sommaient le Préfet Sory Ibrahima Sylla de l’époque de cesser d’attribuer des notifications qui violaient les textes et les TF de la SIFMA S.A, une société citoyenne qui se bat pour le développement du Mali », nous confie un connaisseur. En tout cas explique un connaisseur de ce dossier, « toutes ces correspondances précisent qu’il n y a pas d’empiètements entre les TF de la SIFMA S.A et et les concessions rurales mais plutôt une superposition par le Préfet de Kati de l’époque ». En guise de rappel, c’est en 2003, que la SIFMA S.A a acheté avec l’état du Mali qui a immatriculé ses parcelles sis à Sirakoro ‘TF N° 10124, 10126, 11218, 11226, 30534, 30540, 30543, 30549. Et c’est fort de la paternité de la SIFMA S.A sur ces parcelles que les sieurs Yoro Coulibaly, Dramane Diawara, Fadiala Dembélé et autres qu’ils sont attributaires de bulletins de concessions rurales sur le site de Sirakoro qui pourtant fait déjà l’objet, de cessions de parcelles de terrain de la part de l’état pour usage de promotion immobilière. C’est entêtement des occupants et de l’attitude du Préfet d’alors qui a poussé la SIFMA S.A a saisit le tribunal de Première instance de Kati le 17 juin 2009 qui confirma le 30 novembre 2009, la propriété de la société Immobilière. Le tribunal Administratif de Bamako abondera dans le même sens le 06 février 2010 par arrêt N°85 et rejetant du coup le recours des occupants qui détiennent des actes illégalement donnés sur les TF de la SIFMA S.A. Cet arrêt des limiers de la Cour suprême met fin à presqu’à une dizaine d’année de procès SIFMA S.A contre Yoro Coulibaly, Samba Cissoko, policier de son état et autres. C’est ce qui explique les démolitions des habitations des sieurs Yoro Coulibaly, caissier à l’INPS, Balla Kouyaté et autres qui ont reçu depuis le 23 janvier dernier, l’ordre d’expulsion et de démolition que certains d’entre eux comme Balla Kouyaté reconnait. « C’est vrai que nous avons reçu l’ordre d’expulsion et de démolition mais, notre avocat nous a rassuré qu’il va introduire une requête pour arrêter l’exécution de la grosse. Je suis désolé. Je ne sais pas quoi faire. Je suis désolé. Je ne sais pas quoi faire». Pour le PDG de la SIFMA S.A, les autres procédures vont se poursuivre puisque ce sont 47 ha, soit 12 TF qui sont occupés illégalement suite aux actes de l’ex Préfet Sory Ibrahima Sylla et de certains maires puisque nous avons emprunté des milliards pour exécuter nos projets immobiliers ». « Mieux, depuis quelques années, la SIFMA S.A a sensibilisé les occupants de ses TF de ne pas construire sous peine de voir leurs habitations démolies, en vain puisqu’ils sont encouragés par des spéculateurs fonciers et certains élus locaux ainsi que des préfets », explique une voix autorisée à la SIFMA S.A, tout acte posé est conforme aux textes.
Dans cette affaire, nous confie ce spécialiste, certains Préfets et maires vendent les domaines de l’état que pour leurs intérêts. Ce qui se passe aujourd’hui, à Sirakoro, est inadmissible et leurs auteurs qui ont vendu les domaines de la SIFMA S.A doivent être arrêtés et châtiés. Les victimes de ces démolitions et les autres à venir doivent se retourner contre le Préfet Sory Ibrahima Sylla, le maire de la commune III du District de Bamako et autres pour abus, faux et usage de faux ».
L’opération du 21 février dernier, a vu le Bulldozer de la SIFMA S.A incendié (pour une valeur de 250 millions de FCFA) par des personnes, à majorité des écoliers sortis des classes de l’école de Sirakoro Dunfing, selon des témoins, pour s’opposer à l’exécution de la grosse de justice. La conséquence directe est que quatre individus ont été arrêtés. Il n y a pas eu de blessés. A la SIFMA S.A, l’action de démolition va se poursuivre. « En clair, ceux qui sont entrain de construire doivent arrêter puisqu’ils subiront le même sort que Yoro Coulibaly, Balla Kouyaté et autres jusqu’à la libération totale des 47 ha de la SIFMA S.A. Force restera à la loi», nous confie le PDG. Une plainte contre « X » de la SIFMA S.A a été introduite, au moment où nous bouclons cette édition.
Wait and see !
Bokari Dicko