Longtemps décrié par les autorités, la spéculation foncière continue de faire des victimes partout au Mali. Malgré la tenue des états généraux sur le foncier et les recommandations qui l’ont sanctionné. Certains individus (les maires) restent toujours à l’assaut et sont prêts à bondir telle une sanguinaire sur la première des occasions. Pour conserver leurs places, ils sont capables de vendre leurs âmes au diable et cela à n’importe quel prix. Au finish ils se retrouvent avec un résultat plus qu’horrible, des familles disloquées, des amis séparés, les habitants d’un même quartier se regardant en chien défaillance, enfin bonjour les dégâts ! Ce n’est pas le maire de la commune VI Souleymane Dagnon qui nous dira le contraire.
Depuis un certain temps rien ne va plus dans cette commune. L’affaire qui défraie la chronique est sans nul doute celle de « Bako terrain ». Une affaire de terrain qui oppose les jeunes du quartier de Sogoniko à la famille Draméra. La semaine dernière, cette affaire a refait surface grâce à la négligence du Maire, Souleymane Dagnon.
En effet depuis plus de trois ans, la famille Draméra voulant commencer les travaux sur son titre foncier, acquis depuis 2003, a eu la plus grande surprise de son existence. Une surprise plus que désagréable, lorsqu’elle apprend que cet espace a été offert aux jeunes du quartier par le maire et cela pour honorer un engagement de campagne pris à la veille des élections des municipales de 2007. C’est pourquoi les jeunes du quartier ne veulent plus comprendre, pour eux pas question de céder leur propriété. C’est dans cette logique que le tribunal administratif fut saisi et le verdict a été rendu en faveur de la famille Draméra.
Malgré cet état de fait, le maire Souleymane Dagnon impuissant ou insensible n’a pas pu éteindre le feu qui couve dans sa commune. A chaque foi qu’une construction est faite par la famille Draméra, les jeunes envahissent le site pour mettre à néant les travaux déjà entrepris et gare a celui qui s’oppose. Pour en savoir un peu plus sur les tenants et aboutissants de cette histoire, nous avons approché un proche de la famille Draméra. Ainsi dans sa version il nous dira que : « le Mercredi 19 juillet 2011, des jeunes voulant saccager les réalisations faites sur le terrain, ont trouvé sur leur chemin les gardiens de la famille Draméra. La suite est connue, puisque l’un des gardiens attaqué par un jeune armé de pique, a pu se défendre. Un combat est alors engagé entre les gardiens et certains jeunes du quartier, il ya eu des blessés des deux cotés. Des personnes, mal intentionnées, voulant mettre de l’huile sur du feu, ont soutenu que ce sont des loubards qui sont venus attaquer avec des fusils et autres. C’est vraiment étonnant » conclu t- il.
De toutes les façons, comme c’est le cas du maire, il est plutôt facile de s’asseoir et de croiser les bras en disant qu’on est entrain de chercher des solutions, alors que sur le terrain c’est tout à fait le contraire. De source bien introduite, le seul responsable reste le maire Dagnon qui se trouve au cœur de beaucoup d’autres scandales fonciers dans sa propre commune. Un homme qui ne recule devant rien. Comment un maire peut- il fermer les yeux et ne pas se soucier de la suite, pour attribuer le titre foncier d’un citoyen à des jeunes du quartier ? Dans quelle réserve foncière de la commune VI va-t-il transférer le titre de la famille Draméra ? Car dans cette histoire, on nous parle de transfert. Dans tous les cas, il est grand temps de dire la vérité aux jeunes pour qu’enfin ils puissent comprendre que nous sommes dans un pays de droit et force doit rester à la loi.
Au Mali, il existe beaucoup de voies pour réclamer ses droits. Les jeunes doivent comprendre qu’ils ont été piégés par le maire Souleymane Dagnon. N’acceptons plus d’être manipulés par des hommes politiques qui ne pensent qu’à eux seulement et à leurs familles à l’image de Souleymane Dagnon.
Alfonse Maiga
