Il risque de se retrouver cette année sans récolte Oumar Diarrassouba interpelle IBK

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Oumar Diarrassouba, cultivateur à Djalakoroba, traverse des jours difficiles. Et pour cause ! Il risque de se retrouver cette année sans vivres pour la simple raison qu’il n’a pu cultiver son champ de 8 hectares. La spéculation foncière serait passée par là.

Relatant sa mésaventure, M. Oumar Diarrassouba d’expliquer qu’il y a de cela quelques mois, un certain  Bréhima Samaké et ses jeunes frères, tous résidant à Djalakoroba, sont partis se partager son champ à son insu, prétextant que c’est leur héritage. “Aussitôt informé de leur intention, j’ai leur ai demandé de s’expliquer chez le chef de village. Ils ont rétorqué que ce n’est pas à ce dernier  de régler ce problème. Et lorsque j’ai porté plainte contre eux à Ouéléssébougou, le juge a demandé la présence du chef de village ou des conseillers. Surprise, ce sont des  conseillers au solde de la famille Samaké qui sont partis au procès sans en informer le chef de village” a regretté M. Diarrassouba, qui poursuit ainsi : “Lorsque celui-ci a eu vent que des conseillers sont partis à son nom sans son accord, il a récusé leur témoignage. Mais malgré cela, le juge s’est fié aux propos desdits conseillers, en rendant le verdict en faveur des frères Samaké” a-t-il fait savoir.

Pour M. Diarrassouba, le vrai mobil de son expropriation de son champ par  Bréhima Samaké, c’est que l’endroit en question est aujourd’hui convoité  pour servir de site qui abritera une centrale électrique. “Et d’ailleurs, les Samaké,  pour faire adhérer les populations du village à leur cause, ont décidé de donner un hectare. Le chef de village a refusé” a soutenu M. Diarrassouba.

En tout cas pour M. Diarrassouba, tout Djalakoroba sait qu’il a hérité cette parcelle de son grand père.  “Et moi-même, j’ai la soixantaine passée. Juste vous dire que cela ne date pas d’aujourd’hui” a-t-il rétorqué. C’est pourquoi, il a invité le président de la République, les membres du Gouvernement, les leaders religieux, les organisations paysannes…à voler à son secours dans ce dossier “de braquage terrien” qui risque de le priver de vivres pour nourrir sa famille cette année. Il faut rappeler que Diarrassouba vient de purger 15 jours de détention pour réclamer le droit de propriété sur ce champ de 8 hectares et il pointe du doigt un frère de  Bréhima Samaké, un ancien patron du Génie rural qui aurait envenimé la situation.

                                      K.THERA

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