Elle était présidée par le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dramane Dembélé, en présence des maires de Kayes, Bamako et Bandiagara.
Le Coordinateur du Projet « Ville du Mali », Moussa Sissoko, dans son interview, a rappelé d’abord que ce projet a été initié par son département depuis 2008, avant d’être lancé à Kayes. Bien avant, elle couvrait 14 villes plus Bandiagara. Des études de réhabilitation de 9 villes ont été faites, puis il a été élaboré le profil de 3 villes, à savoir Kayes, Bamako et Bandiagara qui seront financées par l’UE, a expliqué M. Sissoko.
L’objectif de ce projet, de préciser M. Sissoko, est d’améliorer les conditions de vie dans les bidonvilles qui sont en déficit d’eau potable, d’électricité, d’infrastructures scolaires, sanitaires et routières. L’Office Malien de l’Habitat contribuera au financement de ce projet avec environ 100 000 dollars.
Le Coordinateur du Projet « Ville du Mali » a, par ailleurs, signalé que, en plus du Mali, ce projet, dans sa première phase, concerne 7 autres pays, 17 autres dans sa deuxième phase et 9 autres dans sa troisième phase. L’objectif global, de poursuivre l’orateur, consiste à réduire, de moitié, le nombre d’habitants pauvres des bidonvilles d’ici à 2020.
Dans son discours de lancement, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat a déclaré que le droit à la ville et la réduction des bidonvilles est d’importance et d’actualité et nous interpelle tous, en un moment où la moitié de l’humanité vit en milieu urbain. Plus de 60% de la population mondiale vivent dans les bidonvilles, ce qui est une des manifestations visibles de la pauvreté en milieu urbain, a expliqué Dramane Dembélé.
Le Mali se réjouit de l’initiative du PPAB dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) depuis 2008. La mise en œuvre de ce projet financé par l’UE est assurée par l’ONU- HABITAT. Le PPAB, faut-il le rappeler, vise l’amélioration des conditions de vie dans les villes et communes, à travers le renforcement des capacités des institutions au niveau local et la formation des acteurs clés dans la gestion des bidonvilles et des quartiers. Le projet s’articule autour de l’atteinte des OMD, l’amélioration significative de la vie d’au moins 100 millions d’habitants des bidonvilles d’ici à 2020, a souligné le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat.
Toujours selon le ministre Dembelé, cette seconde phase du PPAB consiste en la réalisation de 5 produits, à savoir : l’analyse de la situation des bidonvilles, l’examen des politiques et du cadre régulateur, la stratégie d’amélioration des bidonvilles à l’échelle des villes, la stratégie de mobilisation des ressources et la note conceptuelle.
Adama Bamba