Projet d’aménagement autour du terrain de football de Bacodjicoroni : Une trentaine d’élus protestent contre la décision du maire de la Commune V

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Lors d’une session extraordinaire tenue, le lundi 18 mars, les conseillers communaux de la mairie de la commune V, 32 sur les 45 conseillers, se sont désolidarisés du projet d’aménagement du terrain de football de Bacodjiroconi en commune V. Les contestataires menacent de porter l’affaire devant le gouverneur du district et leur ministre de tutelle afin de sanctionner le maire.

Le lundi dernier, lors d’une session extraordinaire, les conseillers communaux de la mairie de la commune V du district de Bamako se sont révoltés contre leur maire Amadou Ouattara. Ce dernier, contesté par la population de sa commune, s’est vu opposé un niet catégorique concernant son projet d’aménagement du terrain de football de Baco-Djicoroni. « Nous déclinons toute responsabilité dans le projet d’aménagement du terrain de football de Baco-Djicoroni qui fait aujourd’hui l’objet d’une révolte au sein de la communauté », expliquent, les conseillers, dans une correspondance adressée au gouverneur et au ministre de l’administration territoriale. Pour les 32 conseillers, cette question a été déjà tranchée : « Lors de la session extraordinaire du 18 mars 2018, il a été adopté un projet de construction en magasin démontable le long de la clôture du terrain de football de Baco-Djicoroni. Or, il se trouve que les travaux réalisés sur le terrain sont loin de cette délibération », expliquent les contestataires.

Selon eux, au lieu de construire à l’extérieur du terrain de football comme convenu, le maire a construit à l’intérieur. En plus, regrettent les conseillers, les infrastructures ne sont pas aussi en matériaux démontables, mais en briques.

« Pourquoi le maire a signé avec l’opérateur économique qui a construit à l’intérieur du terrain de football un bail de 99 ans sans l’avis du conseil communal ? À combien s’élève le coût des travaux sur le terrain ? » sont autant d’interrogations posées par les conseillers au maire lors de leur dernière session.

Selon les conseillers rebelles, leur maire n’a pu répondre à aucune de ces questions de manière satisfaisante. « Nous avons donc décidé de rejeter toute responsabilité par rapport à ce projet. Les mouvements sociaux, les dommages collatéraux qui en découlent de ce projet n’engagent pas la mairie. Constatant toutes ces irrégularités et manquement graves, le Conseil demande à l’autorité de tutelle d’infliger une sanction au maire la commune V du district de Bamako », indique le porte-parole des 32 conseillers.

M.D

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