Problème foncier en commune IV : Le Maire Mara dans ses mauvaises habitudes

               Dans votre livraison N° 310, vous évoquiez le problème de gestion foncière en commune IV et ce, entretenu par certains responsables communaux en complicité avec les notabilités de la dite commune. Vous aviez fait allusion au cas de Lafiabougou Bougoudani plus précisément des alentours des emprises de rails et de Sébénikoro. Aujourd’hui dans cette commune les dérives foncières continuent sous le regard impuissant des riverains qui se voient à longueur de journée lésés dans leurs droits et sous la menace permanente d’expropriation de leurs domaines d’habitat. Les cas sont nombreux, mais quelques uns sont interpellateurs.

Kalanbougou, un quartier excentré au sud de la commune connait actuellement ce problème. Il y a deux semaines, le maire Adama Doumbia aurait dit, pour des raisons de travaux de réalisations d’une grande rue traversant ledit quartier qui relève du centre secondaire dirigé par lui-même, que toutes les constructions (familles) se trouvant sur la lignée seront recasées, sans leur montrer au préalable le lieu de recasement. D’ores et déjà sous le chef d’œuvre du géomètre de la mairie Youssouf Bengaly, les maisons concernées ont été marquées de peinture et les familles concernées, à peu près une centaine, doivent impérativement quitter les lieux d’ici la fin du mois de juin pour être logées dans les salles de classes. Imaginez la scène !
D’ici là, c’est une  population révoltée qui attend de pied ferme cette autorité qui viendrait les faire partir des lieux. Selon certains habitants, il ne s’agit pas seulement de la réalisation d’une grande rue qui rentre dans le cadre d’utilité publique, mais plutôt d’une complicité orchestrée depuis la mairie centrale de la commune IV qui consiste à usurper des terrains des pauvres  habitants ou des fois effectuer une double vente sur une même parcelle. ” Mon terrain d’habitat a été vendu à un richissime de la place à 70 000 000 F CFA, on a montré une autre place dont je n’ai pas la capacité de construire et ce cas est légion ici “, affirme un autochtone.
L’autre cas, ce sont les alentours du cimetière d’Hamdallaye, justement l’ex dépôt d’ordure, aujourd’hui clôturé d’un mur et les travaux de pavages ont démarré, il y a quelques temps et prendront fin d’ici peu.  Cet ex dépôt d’ordure est destiné aux actuels travailleurs de la mairie, pour se réaliser une cité, mais en avant quelques lots seront mis à prix de 40 000 000 F CFA l’unité, précise notre source. Très bientôt le ramassage des ordures va commencer pour qu’ils puissent réaliser leur rêve. Faites-y un tour. A cela s’ajoute le cas du cimetière du petit quartier Bougoudani qui reste fermé, depuis la mandature de l’ancien maire Issa Guindo. Voilà que la prétendue entretenue affaire dure depuis 9 ans. Le maire actuel interpellé sur les faits, garde encore l’oreille sourde et le cimetière reste inaccessible et les populations sont contraints pour des cas de se déplacer jusqu’au cimetière de lafiabougou.
Enfin au pied de la colline de lafiabougou, le cas du vieux Minkoro Coulibaly, opérant dans les Calières depuis plus de 30 ans, qui se voit menacé dans sa propriété d’occuper les lieux dont il a lui-même été artisan du nivèlement et est détenteur du certificat d’occuper livré par le district en 1979. S’y ajoute le cas du vieux Sékou Keïta suite à une convocation au commissariat du 5ème arrondissement pour une affaire foncière le concernant. Ladite affaire s’est transformée en véritable drame, car l’enfant du vieux a été surpris dans son sommeil en l’absence du père par les forces de l’ordre, tabassé et conduit pour une garde à vue de quelques jours avant qu’il regagne la prison centrale. Dans cette affaire, beaucoup d’innocents croupissent en prison en attendant le jugement au moi de juillet.
Dans toutes ces dérives, il ya lieu de rappeler que décision avait été prise en Conseil des ministres pour l’arrêt de tout problème foncier à l’intérieur de Bamako jusqu’à nouvel ordre. Pourquoi toujours la mairie de la Commune IV ?
                Affaire à suivre
Benjamin SANGALA

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