Pour troubles à l’ordre public : Quatre militants de l’UACDDDD arrêtés et déférés à la prison centrale

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Selon Sitan Fofana, la présidente de l’Association de défense des droits des aides ménagères et domestiques (ADDAD) et membre de l’union des associations et des coordinations pour le développement et la défense des droits des démunis, cette arrestation arbitraire et injustifiée fait suite au rendez vous que s’étaient donné à 9H une centaine de militants et militantes de l’UACDDDD devant la cour d’appel de Bamako, où devait avoir lieu un jugement lié à des actions de spéculateurs qui ont démoli les maisons de 309 familles alors qu’ils n’avaient mandat que pour démolir deux maisons à KALABANBOUGOU en péri-urbain. Ces spéculateurs, un clerc d’huissier de justice, leur géomètre, et une personne directement liée à l’affaire  avaient été emprisonnés depuis le 3 juillet 2014 pour spéculation foncière, dommage à la propriété immobilière et mobilière,  et complicités. Les deux premiers avaient écopé de 36 mois de prison et les deux autres de 18 mois. Ils ont été remis en liberté provisoire en début février, juste après la nomination d’un troisième premier ministre en la personne de Modibo Kéita. L’audience du lundi concernait le jugement en appel demandé par les spéculateurs.

Aux dires de Mme Fofana, les militants de l’UACDDDD venaient assister à cette audience de droit avant que la cour annonce que le jugement aurait lieu au tribunal de la commune IV. C’est alors que tout le monde a quitté la salle pour se retrouver dans la cour du bâtiment de justice pour ainsi faire circuler l’information. Puis tous les gens sont sortis tranquillement pour rentrer chez eux. C’est en ce moment que 5 cars de police sont arrivés mais plus personne n’était dans la cour. Le président de l’UACDDDD Soungalo Koné qui montait dans une voiture a été interpellé, en même temps que Massa Koné, secrétaire aux relations extérieures qui était déjà sur la route du retour, ainsi que Abdoulaye Koné et Youssouf Diané, tous deux membres de l’UACDDDD. Victimes de la démolition, ces deux derniers attendaient tranquillement un transport en commun, de l’autre côté du boulevard.

Arrêtés et amenés au commissariat du 13e  arrondissement où ils ont été placés en garde à vue, les 4 individus furent déférés par la suite à la prison centrale.

Pour condamner cette arrestation incompréhensible, injustifiée injuste et arbitraire, les responsables de l’UACDDDD ont dans un communiqué dont une copie nous est parvenue, demandé à toutes et tous de réagir pour exiger la libération de leurs camarades. Et ce, dans un plus bref délai.

   Ramata S.Kéita

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