A l’approche de la saison pluvieuse, les riverains de Kalaban-Coro Extension Nord sont toujours exposés au risque d’inondation. Une situation qui sera inévitable si le projet de construction de Mme Diallo Ada Camara arrive à terme dans un espace réservé depuis 1987 pour le drainage des eaux pluviales vers le collectif central dudit quartier.
Depuis le lotissement du quartier populaire de Kalaban-Coro en 1987, un espace servant à drainer les eaux pluviales vers le collectif central a été réservé par les différents préfets qui se sont succédé à la tête de la préfecture de Kati. Ce qui a toujours évité à ce quartier de connaitre des inondations pendant l’hivernage comme d’autres en ont été victimes.
C’est à la grande surprise des riverains de Kalaban-Coro Extension Nord que Mme Diallo Ada Camara s’est présentée en 2007 avec une lettre d’attribution N° 001 /CKati-Dom 2 /03/ 2007 afin de faire des constructions sur cet espace et cela, 25 ans après le lotissement de ce quartier populaire. Pourtant, cet espace receptionne les eaux de ruissellement en provenance des différents quartiers notamment de Kalaban-Coura Ouest, Sabalibougou, Bacodjicoroni ACI, et Kaban-Coro Adékène.
En effet, la réalisation d’infrastructures sur cet espace constituerait un véritable obstacle au drainage des eaux de ruissellement vers le fleuve. Du coup, les familles riveraines sont exposées aux risques d’inondations que notre capitale a connues en 2013. D’où les craintes de celles-ci qui se sont constituées en collectif pour s’opposer au projet de construction de Mme Diallo Ada Camara sur cet espace.
C’est ainsi que ce collectif a entrepris des démarches auprès de diverses autorités notamment le préfet de Kati, le gouverneur de la région de Koulikoro et le Médiateur de la République. Lesquelles ont été unanimes quant à l’illicéité de l’occupation de cette parcelle que Mme Diallo convoite depuis 2007. D’ailleurs, elles ont même demandé l’annulation pure et simple de la lettre d’attribution et le titre foncier n° 38574 que Mme Diallo prétend avoir obtenu au sein du département en charge des domaines et du cadastre de Kati. Pour les autorités contactées par le collectif des riverains, le dossier de ce contentieux était clos depuis le 23 décembre 2009 en raison des risques d’inondation des familles avoisinantes. C’est à la grande surprise des riverains que Mme Diallo Ada Camara a relancé ses activités de construction sur cet espace en envoyant nuitamment des techniciens des Domaines sur ladite parcelle pour des levés topographiques.
Aujourd’hui, cette dame veut défier les plus hautes autorités qui sont engagées contre les constructions anarchiques dans les marigots et rivières en transportant du gravier, des cailloux, du sable sur la parcelle litigieuse.
Cléophas TYENOU