Courtisés par les couperets imbattables sur le plan foncier, les déguerpis de la zone aéroportuaire Niamakoro-Diallobougou ne soufflent plus dans la même trompette. Le pire est à craindre.
Si rien n’est pas fait, le pire risque d’être inévitable à Niamakoro-Diallobougou. Se regardant en chiens de faïence depuis un bon moment, les deux tendances ont failli en venir aux mains le lundi dernier.
Selon nos sources, le lundi, le camp du maire du district, Adama Sangaré, a demandé aux géomètres de procéder au morcellement de la zone aéroportuaire Niamakoro-Diallobougou. Le camp hostile au maire, présent sur les lieux, s’y est opposé en demandant aux géomètres d’arrêter les travaux de morcellement.
«On était dans un même bureau, ils ont claqué la porte pour diverses raisons. C’est suite à la suspension du maire Alou Coulibaly qu’ils ont profité pour appeler des géomètres à venir faire le morcellement de la zone», a déclaré le vice-président du bureau de coordination des associations des déguerpis de Niamakoro-Diallobougou, Amadou Cissé.
Il accuse Adama Sangaré d’être à l’origine de la division de leur organisation à travers sa partialité dans la gestion du dossier. Selon la coordination, Adama Sangaré est en train de donner des notifications sur un espace qui ne ressort pas de ses compétences territoriales.
Pour les besoins du morcellement et pour une répartition équitable, «nous avons sollicité les services techniques de la mairie de la Commune VI du district de Bamako», précise le président de la coordination. «Nous informons l’ensemble des services techniques et décideurs que seule une équipe munie d’un mandat signé par le président de la coordination, est habilitée à agir en notre nom pour les travaux de morcellement», ajoute-t-il.
Zan Diarra