Morcellement et occupation illicites des parcelles :Les autorités communales de Dialakorodji engagent la chasse aux sorcières contre les fautifs.

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La terre est devenue aujourd’hui une bourse pour des spéculateurs de toutes natures. Située à la périphérie de la commune I du district de Bamako, la commune rurale de Dialakorodji est devenue la destination privilégiée des spéculateurs et géomètres de toutes natures. Malgré l’adoption d’un schéma directeur de la commune depuis 2010 par le conseil des ministres, qui détermine la vocation des zones pendant 20 ans, des individus malintentionnés tentent d’opérer des morcellements sans tenir compte de ce plan, ni faire référence à la mairie.

Pour assainir le foncier, la mairie, en collaboration avec la Préfecture de Kati, ont engagé, depuis un certain temps, des opérations de recensement de tous les propriétaires de parcelles dans la commune.
La principale zone concernée est celle située sur le plateau de Sikoro jusqu’à N’Tékédo. Aux dires du responsable chargé des questions domaniales de la mairie, Mr Souleymane Soumano, cette zone est un Titre Foncier (TF), réservé aux habitations et n’est pas exploitable individuellement. Malgré tout, les propriétaires coutumiers, avec la complicité de certains agents de la mairie, de la sous- préfecture ou de certains géomètres, s’adonnent au morcellement illicite de la zone, en ignorant que le schéma doit être respecté par tout un chacun.

Pour assainir cette situation, un terrain d’entente a été trouvé avec la préfecture et désormais toute opération sur la dite zone doit être accompagnée d’une décharge ou d’un avis dûment signé par le maire et qui détermine la vocation de la zone.

Pour cela, le maire chargé des questions domaniales lance un appel pressant aux géomètres, aux aides- géomètres ou à tout autre spéculateur, de se renseigner auprès des autorités communales avant d’entreprendre toute opération de morcellement, surtout avec des propriétaires coutumiers analphabètes. Ainsi tous les morcellements illicites dans la commune et qui ne respecteront pas le schéma directeur, seront purement et simplement annulés par la mairie, avec l’appui de la préfecture, la tutelle. A cet effet, tous ceux qui ont bénéficié des parcelles sur cette zone doivent comprendre qu’ils ont seulement du papier et non un terrain. Mais, avant de procéder à l’annulation, la mairie invite tous les géomètres ayant déjà opéré dans la zone de prendre contact avec la section domaniale de la mairie de Dialakorodji, pour préparer une rencontre dans le futur et identifier les travaux de chacun.

Le deuxième point litigieux concerne la zone de Kognoumani Plateau.
Selon Mr Soumano, au niveau de cette zone, la situation est chaotique et on a à faire à trois catégories d’attribution : une première attribution effectuée par la famille Doumbia ; une deuxième attribution au nom du chef de village (dont le nom n’est pas déterminé) et une troisième attribution par des gens qui se sont de gré ou de force installés d’eux-mêmes.

Pour voir clair dans cette situation, la mairie a, à plusieurs reprises , appelé les propriétaires de parcelles, dans cette zone à venir se faire recenser et cela quelque soit le document qu’ils possèdent. Cet appel a été très peu entendu et il n’y a que quelques uns qui sont venus se faire recenser. Aux dires du chargé de la section domaniale de la mairie, Mr Soumano, à la fin de ce mois aucune autre personne ne sera prise en compte. Donc, tous les propriétaires de parcelles dans la zone de Kognoumani plateau sont invités à se faire recenser à la mairie avant la fin du mois d’avril, au risque de se voir déposséder de sa parcelle sans aucune récompense. Car , c’est en connaissant la situation réelle que la mairie pourrait identifier ceux qui sont en règle et qui doivent être récompensés ou ceux qui ne le sont pas aussi. La mairie, dans son action d’assainissement du foncier veut identifier les documents et savoir comment les attributions ont été faites.

Il faut rappeler que Kognoumani Plateau est zone de 819 parcelles, occupées aujourd’hui par 1820 personnes.
Moussa Diarra

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