Depuis six mois, un litige foncier oppose les acquéreurs des parcelles morcelées de la colline de Yirimadio dont les lettres d’attribution ont été signées par le sous-préfet de Kalaban-coro au maire délégué de Sirakoro, Yaya Traoré. Les victimes des destructions de ces parcelles ont esaté en justice contre ledit maire devant le tribunal de première instance de Kati. Le procès est prévu le 30 août.
La colline de Doukakoulou de Yirimadio est depuis un certain temps l’objet d’un litige qui oppose la mairie de Kalabancoro aux acquéreurs desdites parcelles.
Selon le président du collectif des victimes des casses et dégâts (CVCD) Yamoudou Kéïta, ils ont acheté ces parcelles entre 2008 et 2011 avec les autochtones des quartiers de Yirimadio et de Sirakoro avec par la suite une lettre d’attribution signées en bonne et due forme par le préfet de Kalabancoro, Mme Aminata Diallo. Il y a de cela six mois, le maire délégué de Sirakoro, Yaya Traoré et ses hommes ont détruit des soubassements, des bornes, et enlevé des piquets des parcelles.
Chaque jour que Dieu fait, ils détruisent les parcelles déjà loti sur autorisation de l’élu de Sirakoro, souvent munis de coupe-coupe, de couteaux. C’est ainsi que les victimes de ces parcelles au nombre de 400 personnes ont créé une association dénommée Collectif des victimes des casses et dégâts sur la colline de Yirimadio (CVCD) pour demander justice. Le maire interrogé, n’a pas voulu répondre aux plaignants.
Ainsi, les membres du Collectif ont rencontré le sous-préfet signataire de la lettre d’attribution, Mme Aminata Diallo.
Celle-ci les a rassurés qu’il n’y aura pas d’annulation de sa décision.Issa Traoré continue de mener des tractations avec des connaissances de hauts placés comme le gouverneur de Koulikoro comme il a coutume de le faire pour maintenir les choses en état, a déclaré le le président de l’association.
La semaine dernière, il a demandé au maire de Kalabancoro, Issa Ballo de morceler les parcelles déjà morcelées. Celui-ci s’exécuta.
Malgré les multiples sommations du procureur de Kati, M. Sangho, d’arrêter les saccages, l’élu continue avec son projet de destruction comme si le chien aboie la caravane passe.Finalement, le CVCD a intenté un procès contre lui et ses complices au tribunal de la première instance de Kati pour réclamer leurs parcelles et du coup, demander le payement des dommages et intérêts.
Le jugement est prévu pour le 30 août à Kati.
Falé COULIBALY