A Missabougou, il est très difficile pour le Malien moyen de se trouver une parcelle à usage d’habitation. Ce quartier de la commune VI, considéré comme un quartier dortoir voit le prix de ses terrains grimper dans l’ascenseur. Au grand dam de l’écrasante majorité de nos concitoyens.
Le quartier de Missabougou, jadis considéré comme un quartier pauvre, fait l’objet de toutes les convoitises. Le prix des parcelles est hors de portée.
Selon les premiers habitants du quartier, ce regain d’intérêt s’explique par les infrastructures qui y ont été réalisées. Notamment, l’hôpital du Mali, le troisième pont de Bamako, et plusieurs autres projets en cours de réalisation.
«Lorsque j’achetais ma parcelle à Missabougou, il y a une dizaine d’années, je l’ai eue à 600.000 FCFA. A l’époque, même ma propre famille ne voulait pas y habiter. Car, non seulement il était enclavé, mais aussi, considéré comme un quartier de pauvres, où il n’est pas agréable de vivre. Mais, aujourd’hui, avec les infrastructures qui y ont été réalisées, pour y avoir une parcelle, il faut débourser des millions ».
Et un autre habitant de poursuivre : « Missabougou connaît cette situation depuis que les autorités ont annoncé la réalisation de l’hôpital du Mali et du troisième pont de Bamako. Et, dès lors, le quartier a été la cible des spéculateurs fonciers. Parmi lesquels, certaines sociétés immobilières de la place.».
Selon lui, même des chefs coutumiers ont procédé au morcellement de leurs terres pour les vendre.
Pour lui, ces sociétés sont à l’origine de la hausse du prix du foncier dans le quartier. Car, elles ont vite compris que le quartier sera un jour « prisé » par les populations.
Du coup, dit-il, elles y ont acheté de nombreux lots pour en tirer le maximum de profit.
La SEMA-SAa commencé par la réalisation de logements sociaux.La SIFMA-SAquant à elle, a viabilisé un site dont les parcelles sont vendues à prix d’or.
Dieudonné Diama