Menacée d’expropriation de ” sa parcelle ” à Korofina Nord en commune I La famille Coumaré interpelle les plus hautes autorités afin qu’elle soit remise dans ses droits

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Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat à Ségou : Le foncier en débat
Mahamadou Diarra, ministre de la Justice,

Faisant l’historique de ce bras de fer autour de cette parcelle une mangueraie située à Korofina en commune I du district de Bamako, Mamadou Coumaré de rappeler que depuis bien avant l’indépendance (1952)  leur père avait occupé cette zone.

” C’est après l’accession du pays à la souveraineté nationale  que le président Modibo Kéïta a morcelé la zone pour certains de ses ministres. Le restant, qui est de nos jours une mangueraie  a été toujours occupé par notre père ”  a précisé M. Coumaré.

Selon lui,  c’est dans les années 2000,  qu’une dame du nom de Oumou Diarra, promotrice d’école en  commune I atterrie  avec ” un papier ” de la mairie du district sur le même endroit.

” Chose que nous ne pouvons pas accepter, car partout au monde, il y a le droit coutumier que nous estimons s’exercer sur la zone ” s’est défendu Mamadou Coumaré. A le croire  que c’est pour avoir réclamé ce droit coutumier que lui et son frère cadet, les deux soutiens de la  famille,  ont été incarcérés à la prison centrale par la dame Oumou Diarra.

” Au même moment ou l’affaire se trouve devant la Cour suprême, elle a introduit une autre plainte auprès du tribunal de première instance de la commune I, pour menace de mort. C’est ainsi que nous avons passé environ un mois à la prison centrale de Bamako. Et nous avons bénéficié de la liberté provisoire   le 24 décembre dernier ”  a précisé l’un d’entre eux. C’est pourquoi, la famille interpelle les plus hautes autorités du pays afin qu’elle soit remise dans son droit.

” Si c’est vrai que le président de la République clame que nul n’est au dessus de la loi, nous pensons que nous sommes victimes d’une injustice qui ne dit pas son nom et les autorités doivent tirer au clair cette affaire ” a soutenu M. Coumaré.

Rapproché par nos soins, la dame Oumou Diarra nous a donné sa version des faits en ces termes : ” C’est en 2001 que cette parcelle m’a été attribuée par la mairie du district de Bamako. Et quelques mois plus tard la mairie a annulé la même décision au profit de quelqu’un d’autre. Et j’étais obligée de porter  l’affaire devant les tribunaux pour que je sois remise dans mes droits. J’ai pu avoir une autorisation de construire. Ainsi, depuis lors, je n’arrive pas à construire, à chaque  fois que j’essaye de faire des travaux, on me menace de mort ” a souligné la dame Oumou Diarra.

Selon elle,  la parcelle en question n’est pas pour la famille Coumaré, pour preuve, elle souligne qu’il y a un carré de 12 mètres entre l’endroit litigieux et la concession  des Coumaré en question.

” J’ai la conscience tranquille et j’ai fait toutes sortes de concession pour régler cette affaire à l’amiable mais l’autre camp a refusé ” a soutenu Oumou Diarra.

En tout cas, il est plus que jamais nécessaire pour les autorités de trouver définitivement  une solution à ce bras de fer car les deux parties sont figées sur leur position depuis des années. La famille Coumaré tient à l’endroit  comme à la prunelle de ses yeux  tandis que  la dame Oumou Diarra n’entend pas lâcher ;

             K.THERA

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3 COMMENTAIRES

  1. Un carré de 12 m d'écart ne veux pas dire terre sans propriétaire. La mairie ne doit pas attribuer sans enquêtes de commodité parce que le droit coutumier est vraiment reconnu. Mais le règlement à l'amiable est à encourager même si chacun est frustré. Il faut comprendre que lorsque les bases d'une attribution foncière sont truffées d'irrégularités,un enchaînement d'amertumes et de contestations en suivra. Dire aussi que nous avons le droit coutumier en notre faveur sans confirmation coutumière rien que par de simples mots alors qu'on a des documents authentiques en face est un banditisme pure et simple. Allez au tribunal et faites d'abord la preuve de vos droits coutumiers et vous n'aurez plus besoin de crier…

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