Mairie de la commune II : Le maire casse la maison de son prédécesseur et revend sa parcelle

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Rien ne va plus entre l’ex-maire de la Commune II, Gaoussou Ly, et son successeur, Youssouf Coulibaly.  « La guerre des maires » a tourné à la défaveur de Gaoussou Ly dont la maison, en plein chantier, a été cassée et les parcelles revendues au plus offrant. L’affaire est pendante devant les tribunaux.

 

Juste après son élection à la tête du bureau communal de la Commune II, Youssouf Coulibaly n’aurait accordé aucun bénéfice de collégialité à son prédécesseur Gaoussou Ly. C’est le constat qui s’offre aux habitants de la Commune II qui assistent depuis quelques mois à une « guerre de maires » dont le dernier mot appartiendra à la justice, la solution à l’amiable ayant montré ses limites.

 

En effet, le mercredi 12 août 2009, la mairie de la Commune II a procédé à la démolition à Bougouba (quartier contigu à la zone industrielle de Sotuba) des lots à usage d’habitation.

 

Tout se serait passé comme si l’opération visait uniquement l’ex-maire de la Commune II, Gaoussou Ly, car elle lui a coûté 3 lots et leurs contenus. Pis, l’opération qui devrait préalablement faire l’objet de réunion du conseil communal, n’a été portée à la connaissance de Gaoussou Ly (conseiller à la mairie) qu’après la destruction totale de ses réalisations. Ce qui jette un doute sur le bien-fondé de l’opération.

 

Le hic, c’est que l’opération de démolition n’est sous-tendue par aucun acte légal. Selon le décret n°02-112/P-RM du 6 mars 2002 fixant les modalités d’attribution de la concession urbaine en ses articles 11 à l’article 15, il est précisé clairement que « la décision de retrait doit être notifiée au titulaire de la concession urbaine d’habitation dans les mêmes conditions que l’attribution ».

 

Quant à l’attribution, elle se fait par acte notifié par l’autorité communale suite à l’expression du besoin par le demandeur. Dans le présent cas, le maire Youssouf Coulibaly semble avoir laissé ses nerfs le dominer. En lieu et place d’un tribunal, il a ordonné la démolition par sa propre décision.

 

L’ordre de mission n°16/MC II-DB du 2 août 2010, signé du maire de la Commune II est une faute que le Tribunal de première instance de la Commune II, saisi par la victime, a condamné par un verdict de remboursement de la valeur des réalisations détruites et la réparation des préjudices causés qui s’élèvent chacun à 20 millions ou plus.

Outre son refus de se soumettre à cette décision du tribunal, le maire de la Commune II est loin d’abandonner la partie. C’est pourquoi, après que le tribunal ait tranché, et Gaoussou ait repris ses travaux de construction, il est revenu à la charge en ordonnant l’arrêt des travaux sur le chantier.

 

A maintes reprises il a fait arracher les panneaux indiquant l’autorisation de construire planté devant le chantier. Des démarches qui ont fini par mettre à nu la vraie intention du maire qui consistait à revendre ces parcelles de son prédécesseur au plus offrant.

 

Dans ce nouveau procédé le maire brille une fois de plus par la violation des procédures. Car, il réattribue les trois lots de Gaoussou Ly imputés du même lotissement à un certain Oumar Diakité contre la faramineuse somme de plus de 22 millions de F CFA. Ce qui constitue une violation fragrante de la loi foncière qui n’autorise pas une seule personne à prétendre à deux lots dans un même lotissement.

Affaire à suivre.

Abdoul Karim Maïga     

 

 

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