Dans notre livraison LE SOIR DE BAMAKO du jeudi 17 juillet 2014, nous rapportions, sous le titre “Ça Chauffe en Commune VI du District : La mairie au coeur d’un scandale foncier. Le maire Boubacar Bah et ses conseillers dans la ligne de mire”, qu’ “un gros scandale foncier défraie la chronique actuellement à Sabalibougou en Commune V du District de Bamako. En cause: le maire Boubacar Bah di Bill et certains de ses conseillers, présentés comme de véritables délinquants en matière de gestion du foncier.
Mercredi 16 juillet 2014), la mairie a été prise d’assaut par les populations de Sabalibougou en protesta-tion contre la vente d’un espace public. Déjà, ce litige a provoqué l’arrestation et l’incarcération de plusieurs jeunes dudit quartier. Ces personnes séjournent à la prison centrale de Bamako, depuis la semaine dernière.
De sources informées, ces personnes qui ont été interpellés sont placées sous mandat de dépôt par un juge du Tribunal de Première Instance de la Commune V sur plainte de la partie qui revendique un titre sur l’espace en question.
Aujourd’hui, les populations de Sabalibougou, très indignées, exigent deux choses de la mairie :
– primo : la libération sans condition de toutes les personnes incarcérées dans le cadre de cette affaire.
– secundo : le retrait pur et simple de la parcelle litigieuse à la personne qui revendique un titre là dessus.
Toutes les personnes arrêtées sont accusées d’être impliquées directement ou indirectement dans l’action qui a consisté à démolir les travaux réalisés par celui qui revendique la propriété de la parcelle.
À Sabalibougou, tout le monde pointe du doigt le maire Boubacar Bah dit Bill et certains de ses conseillers, accusés d’être les auteurs de cette spéculation foncière sur une voie d’accès. Une situation grave qui prouve que la mairie, après avoir épuisé la réserve foncière de la Commune V, lorgne du côté des espaces verts et autres sites réservés comme lieux de loisirs dans la commune. A cause de ce scandale, la mairie et les populations de Sabalibougou se regardent depuis quelques jours en chiens de faïence.”
BOUBACAR BAH DONNE SA VERSION DES FAITS
Près de deux semaines après ces évènements, le maire Boubacar Bah dit Bill est sorti de son silence pour donner sa version des faits à travers un communiqué daté du 29 juillet 2014.
Dans ce communiqué, le maire Boubacar Bah di Bill dit ceci en parlant de la manifestation du mercredi 16 juillet 2014: “Les manifestants venus du quartier de Sabalibougou ont érigés des barricades sur la voie, proféré publiquement des injures graves, des propos mensongères sur la gestion des dossiers domaniaux du Maire de la commune V. Ils ont également lancé des pierres contre le personnel de la Mairie et les forces de l’ordre venues pour la circonstance.
Cette manifestation tire sa source dans la contestation de l’attribution et l’autorisation de construire d’une parcelle sise en hauteur du sud des 300 Logements au motif que la mise valeur de ladite parcelle LTA /2 obstruerait la voie publique.
Une frange de la population du secteur Nord de Sabalibougou, s’est regroupée au sien d’une association pour intenter à l’autorité légitime et s’opposer à l’exécution d’une décision administrative.
Cette association avait déjà perturbée les travaux de la 2ème session ordinaire du conseil communal le 04 Juin 2014 par des tapages des jeunes, venus protester contre l’attribution de la parcelle et sa mise en valeur.
Pour calmer la situation, le Maire a entrepris des négociations directes avec les deux parties pour trouver une solution à la contestation. Pour ce qui est du propriétaire de la parcelle, Monsieur TRAORE, il a bien voulu temporiser les travaux le temps de trouver une solution alternative.
A la suite, le Maire a obtenu l’élargissement des jeunes à la gendarmerie et l’assurance qu’ils ne seront plus poursuivis pour cette affaire.
Deux mois après, le bénéficiaire décida (sans aviser le Maire) d’entamer la mise en valeur de sa parcelle dont les premiers travaux feront l’objet de saccage par les membres de l’association. Cela a entraîné l’interpellation de deux(2) responsables de l’association par la justice suite à la saisine par la victime pour entrave aux travaux et destruction des biens d’autrui.
Informé de la situation, le Maire a pris, l’initiative de démarcher les autorités judiciaires en vue de la libération des prévenus, qui avaient déjà été déférés par le juge. Ce dernier a bien voulu réservé une suite favorable à la démarche du Maire, sous réserve toute fois, de la réparation du préjudice consécutif au saccage perpétré. Dans l’attente de la libération des détenus, certains membres de ladite association ont initié des manifestations non autorisées suivies d’échauffourée avec les forces de l’ordre qui les ont dispersés au moyen de gaz lacrymogènes.
Il a été procédé par la même occasion, à l’interpellation de sept (7) d’entre eux.
En tout état de cause, lors de la réunion de crise avec les chefs de quartiers, les notables et les parents des jeunes fauteurs des troubles, il a été démontré que ces agissements découlent d’une volonté manifeste d’intenter à l’autorité légitime, de troubler l’ordre public et de s’opposer à l’exécution d’une décision administrative.
Malgré tout, il a été demandé au Maire d’accorder sa clémence aux jeunes fauteurs de trouble au nom de la cohésion social et aussi de continuer à négocier jusqu’à la libération des détenus.
L’implication des notabilités et plus particulièrement celle du chef de quartier de Sabalibougou a été déterminante. Elle a permis une décrispation de la situation qui permettrait aux parties au conflit d’étudier les voies et moyens de coucher une véritable plateforme de résolution et réparation des préjudices.
Le Maire dans sa démarche de facilitateur a invité les parties prenantes à la retenue et au dialogue en vue d’un dénouement pacifique pour apaiser de la situation. Cette issue aura l’avantage d’éviter l’escalade et la défiance sans cesse renouvelée à l’autorité.”
Nous y reviendrons.
Rassemblés par Moussa TOURÉ
Mais on veut savoir le fond du dossier.C’est à dire est ce que cette parcelle doit etre vendue ou pas à un particulier
Revenez mais avec moins de fautes s'il vous plait, M. le journaliste.
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