Depuis la réélection de Moussa Mara à la tête de la mairie de la commune IV, le torchon brûle au sein du MPR. Le motif est un problème de positionnement sur la liste. On se rappelle, le MPR occupait le poste de 2ème adjoint à travers la personne de Seydou Kéïta.
Ce poste est beaucoup convoité. Au début, le problème qui était interne au niveau de la section IV du district de Bamako, aboutira à un bras de fer au sein du Bureau Exécutif Central (BEC) du MPR. Pour le jeune Maire, le nouveau mandat n’est qu’une continuité, un avis partagé au sein du BEC-MPR. En fait, Mara voulait reconduire l’ancienne équipe. Dans cette ambiance, l’intoxication politique et médiatique était à l’ordre du jour. La première tentative date de 2009 lors de la première élection de Moussa Mara. Cette incompréhension a été décantée par le Bureau Central qui reconnaissait Seydou Kéïta comme deuxième adjoint, Mamadou Kanouté dit Doudou au niveau du District et Samadjè Coulibaly au niveau du Centre secondaire de Sébénicoro.
Le BEC a donné une décision mettant fin à celle de la section IV qui donnait priorité à Doudou comme deuxième adjoint. Le dernier mot était entre les mains de Mara qui devrait choisir entre la décision du BEC et celle de la section. C’est ainsi que le jeune maire a défié le BEC du MPR en choisissant celle de la section IV. Doit-on comprendre par là que la section a plus de poids que le BEC au niveau du MPR ? Les raisons de ce choix sont simples car elles seraient relatives au lotissement de Lafiabougou Bougoudani. Monsieur Kanouté Oumar a battu campagne pour son frère (de lait Mamadou Kanouté dit Doudou) afin que ce dernier devienne le deuxième adjoint de Moussa Mara. L’objectif de Mamadou Kanouté serait de mettre en règle le dossier dont il a participé à l’élaboration en ce qui concerne le lotissement de Lafiabougou Bougoudani, au même titre que Siriman Bathily du parti Yéléma. Et de ce fait, il fallait tout faire pour arriver au bout de ses intentions. Chose voulue, chose réussie, il est devenu deuxième adjoint de Moussa Mara, chargé des domaines. L’intention nourrie serait de régulariser ce dossier de Lafiabougou Bougoudani dont son prédécesseur n’a pas voulu comploter pour combler la maldonne. Cette action de Oumar Kanouté a eu des répercussions sur sa nomination. Son nom figurait sur la liste des nouveaux ministres d’ATT au compte du MPR. La liste a été proclamée pendant que Choguel Kokala Maïga était en voyage à l’extérieur du Mali. Et Madame Diallo Madeleine Bâ a changé de fauteuil et elle est devenue le Ministre de la santé au nom du MPR. Oumar Kanouté n’a pas été parmi les ministres, son attente a été donc déçue. Selon des sources, il aurait été reçu par le président de la République et l’espoir régnait. Concrètement, le contenu du débat n’a pas été dit ‘’à ciel ouvert’’, mais vu son engagement dans cette affaire, on pouvait facilement imaginer le reste.
Une des questions que l’on peut se poser est de savoir : Est-ce encore une fois la répercussion du bras de fer entre le BEC-MPR et la Section IV du District de Bamako ? Les résultats du scrutin des élections partielles en commune IV ont été favorables au MPR à Djicoroni Para, mais c’est Hamdallaye qui s’est taillé la part du lion en ce qui concerne le partage des postes. Ce, pour des raisons personnelles.
A noter que dans cette commune, l’émergence des problèmes fonciers est d’actualité. Le défi est énorme et il doit être relevé coûte que coûte. Ces problèmes se situent à Bougouba, Kalambanbougou et Lafiabougou, côté ouest cimetière. Dans cette combine, Issa Guindo, ex Maire, Bréhima Féfé Koné et d’autres sont cités. Sont-ils coupables ? L’histoire nous édifiera.
Ibrahima Mamadou DEMBELE
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