Lotissement de Kabalabougou : Le chef de village et le maire du mandé dans le collimateur de la population

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La population de Kabalabougou, l’un des 25 villages de la Commune rurale du Mandé, en veut énormément au chef de village, M. Chaka Traoré qu’elle accuse de détournement, et  au maire de la commune rurale du Mandé  accusé lui, de trahison.  Par ailleurs, il est reproché au préfet du cercle de Kati d’exproprier illégalement les propriétaires coutumières de parcelles.

Faut-il le rappeler, le début des travaux de lotissement de Kabalabougou a donné lieu à des empoignades entre deux commissions (la commission de redressement, et la commission de crise de lotissement du village de Kabalabougou) d’une part, et d’autre part entre le maire de la commune rurale du Mandé et les autorités régionales de Koulikoro. 

Ainsi, la population estime que la commission de redressement, présidée par le chef de village, Chaka Traoré est partisane, parce que  composée uniquement des proches du chef de village. Les gens qui la composent sont motivés par leurs seuls intérêts personnels. Aussi, se rendait-elle coupable de malversations foncières et financière.

Cette situation a motivé la création d’une autre commission dénommée commission de crise de lotissement du village de Kabalabougou. Présidée par Sidiki Keita, cette nouvelle structure s’est engagée en faveur d’une gestion rationnelle et transparente des espaces, et à lutter contre les malversations dont s’était rendue coupable la commission de redressement.

Le deuxième adjoint au maire de la commune rurale du Mandé, Brahima Keita à même l’habitude de fustiger le comportement des membres de la commission de lotissement, notamment, celui du président qui, selon lui, ne tient pas un langage clair chaque fois qu’il s’agit de débattre des problèmes de lotissement de Kabalabougou.

Notons que c’est à la commission de lotissement que chaque famille et propriétaires de parcelles ont versé la somme de 16.250FCFA. Ce qui fait, à en croire les membres de la commission de crise, une somme de plus de 37 millions de FCFA.

En effet, dans une lettre datée du 12 septembre 2009 et adressée au maire de la commune du Mandé, Mamourou Balla Keita, la commission de crise de lotissement du village de Kabalabougou a demandé à la commission de redressement de faire dans un bref délai la situation des 16.250 FCFA collectés. La Commission de crise invite les autorités préfectorales à procéder à un nouveau recensement, car elle estime que la commission présidée par le chef de village a vendu des reçus à différents prix sous prétexte qu’elle céderait aux détenteurs des reçus qui se sont révélés par la suite illégaux.
La commission de crise reproche au maire de la commune rurale du Mandé d’avoir trahir la population. Lui, justifie-t-elle, qui a attaqué et gagné en justice contre le gouverneur de la région de Koulikoro pour violation de procédure légale pour les travaux d’un lotissement, a donné son accord pour l’exécution des travaux de lotissement, qu’en bien même que le tribunal administratif de Bamako avait ordonné le sursis à exécution de l’Arrêté N° 09-076/GRKK-CAB du 27 octobre 2009 portant approbation à titre de réhabilitation, des lotissements de Kabalabougou et de Mamaribougou.

Qu’est ce qui aurait pu se passer pour que le maire change de camp ? Certains membres de la commission de crise nous ont donné des réponses que nous préférions faire l’économie en attendant de savoir la version du maire lui-même.

La commission a encore organisé une Assemblée générale, le samedi 25 juin 2011, pour demander au chef de village de procéder à un compte rendu de l’emploi fais des 16.250 FCA. D’autre part, de faire la situation des parcelles qui ne sont pas numérotées.

La commission a également déploré les expropriations dont certains propriétaires coutumiers ont été victimes. Ainsi, s’engage-t-elle de faire en sorte que tous les ayants droits obtiennent leur dû et que les réserves foncières éventuellement restantes aillent aux personnes spoliées.
Dans notre prochaine parution, nous reviendrons sur les accusations portées à l’encontre du maire de la commune rurale du Mandé.
Affaire à suivre !
Moussa Touré

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