Litige foncier en commune V : Kalaban coura sur pied de guerre

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" Ils vont peut être marcher sur nos cadavres, mais une chose est sûre, personne n’aura une quelconque propriété sur cette parcelle. Toutes les enquêtes ont démontré qu’elle est surtout réservée au quartier comme sa forêt classée.", s’indigne un voisin du "sinistre" dont la rage, si manifeste, trouve un écho favorable auprès des conseillers traditionnels (au nombre de 15) du quartier qui suivent (presque) au quotidien l’ensemble des préoccupations  des populations du quartier.

Dont cette épineuse question foncière qui les oppose aujourd’hui à un riche propriétaire terrien de la capitale. La mise à sac, il y’a quelques jours seulement, par les jeunes de la clôture que ce dernier avait cru devoir installer, objet du délit, en est une douloureuse illustration. Un épisode pour le moins douloureux. " Mais ce combat pour récupérer cet espace vert d’une superficie totale estimée à 1371mètres carrés ne connaîtra aucun répit tant que nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout pour que la vérité soit dite " martèle Adama Karanbenta, un conseiller du quartier très dévoué à cette cause pour dit-il "la manifestation de la vérité " sur un dossier qui ressemble bien étrangement à un véritable casse- tête juridique et même domanial. Car, devant la profusion de documents domaniaux plus ou moins contradictoires, il est quasiment impossible de se faire une religion sur cette affaire qui empoisonne les relations entre les autorités traditionnelles de Kalaban et les nouvelles autorités municipales.

"Depuis l’éclatement de cette affaire, nous nous sommes transportés chez les plus hautes autorités mais, jusqu’ici-là où je te parle, elles ne nous ont pas répondu. Comment- tu peux comprendre ça ? Notre devoir n’est-il pas de signaler toutes les anomalies que nous relevons dans notre quartier?" martèle Samou Bagayoko, doyen des conseillers du quartier.

Le responsable chargé des questions domaniales, Mamadou Traoré Fagneri  promet, quant à lui, de donner sous  peu, la version officielle de la mairie sur le problème qui sera tranché dans la plus grande transparence. L’homme qui revendique la propriété de la parcelle n’est autre que Diamba Sylla, suite au résultat d’un jugement rendu par le tribunal de première instance de la commune V  le 25 aout 2009.

Il résulte  donc de ce jugement "que Diamba Sylla est propriétaire d’une parcelle sise à Kalaban – coura, objet du titre foncier n° 428. Que la dite parcelle est occupée illégalement par Abdramane Djenta et Fousseni Camara.  Et, pourtant, sur la même parcelle, et dans des documents datant de septembre 98, nulle part n’apparaît le nom de Diamba Sylla. Où se cachait-il encore à cette époque ? Mais que s’est-il alors passé, pour que celui-ci recouvre-après seulement l’année  2003 – l’entière  propriété du lieu. ? L’enquête diligentée par Mamadou Traoré nous édifiera davantage.  Affaire à suivre !

Bacary Camara

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