La justice doit trancher cette affaire le plutôt possible, avant qu’elle ne prenne d’autres proportions plus dramatiques
Un litige foncier oppose deux opérateurs économiques de renom, à savoir Mme Simpara Saran et Zoumana Traoré dit « San Zou » à propos d’une parcelle située en Commune I. Chacun de deux protagonistes dispose d’un Titre Foncier portant respectivement les numéros : nº 4/b et nº 12640.
La parcelle qui fait l’objet du litige se trouve dans le quartier Djelibougou entre les rails et la route de Koulikoro. Plus précisément, face à la mosquée de Bassédou Sylla, de l’autre côté du goudron. Ce problème foncier a été jugé en 2007, sans connaitre un dénouement heureux.
Aujourd’hui, la situation de la parcelle a pris une autre tournure, avec la mobilisation des forces de l’ordre sur le site. Celles-ci se sont impliquées dans l’affaire à la demande de Zoumana Traoré dit « San Zou ». Ce dernier, sans attendre le verdict de la justice, se prépare à construire sur la parcelle. En effet au moment de notre passage sur le site, il a déjà fait décharger des pierres pour commencer son soubassement.
Conscient de la gravité de la situation et les conséquences qui peuvent en découler, le président de l’Association « Mali Kunko », Ismaïla Coulibaly, habitant de ladite commune a tiré, au cours d’une conférence de presse, la sonnette d’alarme, en interpellant les plus hautes autorités en charge de la gouvernance du pays. Selon lui, l’heure est grave et la réaction des autorités en charge des affaires domaniales et des cadastrales et judiciaires ne doit plus se faire attendre.
Pour Ismaïla Coulibaly, notre pays, traverse une situation exceptionnelle. En tant que malien, nous devons tout faire pour éviter d’autres problèmes. C’est pourquoi, nous avons agi, à travers ce point de presse, pour demander l’implication sans condition des autorités compétentes en la matière. « Nous demandons à celles-ci de se saisir rapidement de ce problème, en vue de le trancher définitivement. Nous les invitons à le régler pour éviter le pire à notre commune » a interpellé le président de l’Association « Mali Kunko ». Parce que, seul un jugement permettra de remettre chacun de ces deux opérateurs économiques dans son droit.
« Sinon, à l’allure où vont les choses, nous courons le risque d’un affrontement entre les jeunes de la commune et les éléments de la garde nationale, dont une centaine est mobilisée sur le site, à la demande de « San Zou ». Un manque à gagner pour l’État, en termes de sécurité, puisque, ces éléments de la grade nationale peuvent être mobilisés pour d’autres missions d’intérêt national.
Malgré, la présence de ces éléments, Ismaïla Coulibaly a appelé les jeunes à la retenue. Face aux provocations de ces éléments, le président de l’Association « Mali Kunko » a demandé aux jeunes présents sur les lieux de garder le calme et de se remettre au verdict du jugement qui sera fait de l’affaire. Donc, selon lui, il urge, de la part des autorités judiciaires, de juger cette affaire le plutôt possible, avant qu’elle ne prenne d’autres proportions plus dramatiques.
Diakalia M Dembélé