Après le verdict de la Cour Suprême prononcé en sa faveur, Yacouba Camara ne vit plus en paix.
L’affaire opposant Yacouba Camara à Ousmane Sangaré concernant la parcelle AH/24 de Sogoniko a connu son épilogue il ya quelques mois. Mais coup de théâtre, l’affaire a refait surface au commissariat du 10eme Arrondissement à la grande surprise du vainqueur Yacouba Camara. Et depuis, l’homme ne dort plus en paix et passe même des nuits entières au commissariat. Il est constamment interpellé et gardé à vue par des agents du 10eme arrondissement. Le comportement des éléments de ce commissariat surprend plus d’un.
Après un verdict de la Cour Suprême, haute juridiction du pays, la police a-t-elle compétence pour revenir sur ce dossier ? Décidé à outrepasser la décision de la Cour Suprême, Ousmane Sangaré aurait mis à contribution des éléments du 10ème Arrondissement pour nuire à Yacouba Camara afin qu’il cède sous la pression. Plusieurs fois interpellé, il lui est exigé, sous menace, de céder les lieux au profit de son challenger, contrairement au verdict de la Cour Suprême. Il faut préciser que ces agitations des agents du 10ème arrondissement interviennent au moment où Ousmane Sangaré, perdant du procès, est appelé à ramener au domaine, son titre foncier devenu nul et non avenu à la suite de la décision de la Cour Suprême, dans un délai de quinze jours.
Par Drissa Togola
Déguerpis de Bamako dans la commune du Mandé
Le retournement de veste du maire Mamourou B. Kéïta
Mamourou B. Kéïta, à son arrivée à la tête de la mairie, vivait en parfaite harmonie avec la population du Mandé. Il avait même réussi à faire rallier la population à sa cause contre le projet des 700 ha pour recaser des déguerpis de Bamako.
Aujourd’hui, la donne a changé. Mamourou a fait un virage à 180° en décidant de revenir sur sa décision d’interdire l’exécution du projet dans sa commune sans une concertation préalable avec la population. La population restée fidèle aux clauses de départ c’est-à-dire le recasement des exploitants sur le site ciblé, est à couteau tiré avec le maire. Non seulement elle dénonce le retournement de veste suspect du maire, mais également crie à la manipulation.
Au lieu de 700 ha, le site de recasement passe maintenant à 1000 ha ciblés. Face à cette nouvelle situation, la population exige des explications et demande qu’elle soit associée à l’exécution du projet.
Mais le préfet de Kati aurait déjà lancé l’exécution du projet et utiliserait des agents de sécurité qui selon des informations ne tarderaient pas à faire usage de leurs armes. Pour rabaisser la tension provoquée par cette situation et trouver une issue favorable, un comité restreint a été formé rapidement qui doit travailler aux côtés du préfet de Kati.
A l’issue d’une première rencontre organisée à Nafadji, ce préfet aurait dit aux délégués que l’ordre d’usage d’armes ne vient pas de lui mais de sa hiérarchie. Ce qui ne fut pas très appréciée par la population. Une population qui, loin de vouloir s’opposer à la volonté de l’Etat, exige cependant le respect des accords conclus au départ avec le maire sortant : le recasement des exploitants qui étaient déjà sur le site et leur implication dans la gestion du dossier.
D.Togola