Après l’annulation de leur demande de marche par le gouverneur du district de Bamako, Sacko Aminata Kane, pour des raisons sécuritaires, le collectif ‘’An ka dukukolo’’ de Kati a lancé un ultimatum de 10 jours à la mairie de Kati pour délimiter les zones des titres fonciers à Katifouga, sources de conflit entre la mairie de Kati et celle de la commune III du district de Bamako.
Le jeudi 2 novembre dernier, les responsables du collectif ‘’An ka dukukolo’’ ont animé une conférence de presse dans la salle de conférence du conseil de cercle de Kati pour dénoncer l’incapacité de la mairie de leur cercle à résoudre le problème des zones de titres fonciers à Katifouga. Le porte parole du collectif, Amadou Houré Diallo ; son vice-président, Moussa Zan Diarra ; le porte-parole des victimes, M. Bandjougou Magassa, membre de l’association pour le développement de Kati Sananfara Extension, l’imam de Kati SananfaraFouga étaient les principaux conférenciers.
A rappeler que les titres fonciers dont la mairie de la commune III réclame la paternité ont été attribués à la mairie de Kati, selon le décret présidentiel N° 93-207/P-RM en 1993 par l’ancien président de la République SEM. Alpha Oumar Konaré. Il s’agit des titres fonciers 618 et 619 d’une superficie respective de 7ha 60a 74ca et 82ha 61a 00ca, qui depuis un certain temps font l’objet de conflit ouvert entre les deux mairies. Premier à prendre la parole, le porte parole du collectif ‘’An ka dukukolo’’ de Kati, M. Amadou Houré Diallo, après un bref rappel de la situation, a expliqué qu’ils ont toujours respecté les lois de la République. Et qu’ils ne veulent rien que, la délimitation immédiate de la zone. Selon lui, si rien n’est fait d’ici 10 jours ils dans l’obligation de taper le pavé pour se faire entendre.
Quant au porte-parole des victimes, M. Bandjougou Magassa, il a pour sa part demandé à la mairie de Kati de hausser le ton. Selon lui, il est inadmissible que la mairie de la commune III continue de construire sur ces titres fonciers malgré l’Arrêté N°2017/000016/M-KTI de la mairie de Kati portant cessation des travaux sur ladite zone. Selon lui, la mairie de Kati ne doit pas se laisser faire. « Nous voulons que nos terres nous reviennent sans passer devant un juge » a-t-il clamé, avant d’affirmer qu’ils ont la certitude en tant que veuves de guerres, des familles en situations difficiles, de gagner un procès contre des adversaires plus riches et plus puissants qu’eux.
Aux dires de plusieurs participants à cette conférence, la faute incombe à la mairie de Kati, dont le maire est vomit aujourd’hui par sa population pour laxisme sur fond d’incompétence. Vue la colère de la population et la détermination du collectif ‘’An ka dukukolo’’ les autorités doivent prendre toutes les dispositions nécessaires pour résoudre ce différend foncier. Maïmouna Sisdibé