Les propriétaires des lots du lotissement Wadougou Sikoro de la Commune rurale de Kambila (cercle de Kati) ont tenu, le samedi 17 décembre dernier, une assemblée générale au cours de laquelle ils ont dénoncé la tentative de l’Agence de cession immobilière (ACI) de spolier leurs terres qu’ils ont acquises légalement avec la préfecture de Kati.
Selon le porte-parole des propriétaires, Djélimory Kouyaté, cette assemblée générale fait suite à la publication de l’ACI par laquelle l’Agence décide de mettre en vente leurs terrains en ignorant complètement les termes de l’accord qu’ils avaient eu avec l’ACI. Et d’ajouter qu’il était convenu qu’ils allaient payer les frais liés à l’établissement du titre foncier après les travaux d’aménagement du site réalisés par l’ACI. Donc, selon lui, il n’a jamais été question que l’agence vende les terrains sur le site, tous les propriétaires détiennent tous des documents légaux depuis 2008 suite à un lotissement de la préfecture de Kati.
A ses dires, depuis 2014, l’ACI tente de les spolier de leurs terres. Ainsi, à l’issue de plusieurs procédures judiciaires, il avait été décidé d’arrêter tous les travaux sur le site, mais malheureusement, l’Agence a continué ses travaux et toutes les procédures qu’ils ont engagées contre l’ACI ont été purement et simplement rejetées.
A sa suite, le chef de village, Baba Niaré, a rappelé que le site a été morcelé par leur soin en accord avec la préfecture de Kati et cédé aux occupants. “Nous n’avons jamais vendu à l’ACI. Pour nous, les seuls propriétaires restent les actuels occupants. L’ACI n’a même pas un centimètre carré ici”, a-t-il martelé.
Un conseiller du chef de village, Issa Diarra, a aussi renchéri : “Pour nous, les seuls propriétaires reconnus sont ceux qui ont acquis les lots en 2008 qui détiennent des documents de la préfecture de Kati qui a participé à tout le processus de lotissement”. Il a ajouté que l’ACI s’est présentée avec un titre foncier de Samakébougou alors que le site en question fait partie de Wadougou Sikoro. “Nous entretenons de très bonnes relations avec le village de Samakébougou, car c’est nous qui avons installé ce village. Lorsque l’agence s’est présentée avec le document, nous avons saisi le village de Samakébougou, ce dernier ainsi que tous ses conseillers ont affirmé qu’ils n’ont jamais vendu de terre à l’ACI. Donc, ils nient toute implication dans cette affaire”, a-t-il martelé.A sa suite, un autre propriétaire, Diakaridia Diallo, a laissé entendre qu’il existait déjà des titres de propriété sur le site au moment où l’ACI se présentait avec ses documents.
Boubacar Païtao