Litige foncier à Banconi Dianguinebougou : L’omnipotent Kokè Koné s’accapare de la maison de son voisin

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Selon les permis délivrés par la mairie de la Commune I sous la signature de Mme Konté Fatoumata Doumbia, la parcelle PH9 appartient à Kôkè Koné ancien travailleur de la Sonatam, et celle de PH10 à son voisin Yacouba Kéita gardien de l’OPIB à la retraite. Malgré tout, l’omnipotent Koné par quel miracle, a-t-il pu avoir une grosse de justice sur du faux pour démolir la construction de M. Kéita afin de l’en ajouter à la sienne? Lire notre article.

Au Mali, il faut avoir de bonnes relations au niveau de la justice ou être riche pour manipuler toute l’assiette à sa guise. C’est le cas du litige foncier à Banconi Dianguinébougou opposant Kôkè Koné un ancien de la Sonatam, à son voisin un pauvre gardien de l’OPIB à la retraite. En effet, depuis plus d’une dizaine d’années, les choses allaient bien entre les deux voisins jusqu’au jour où la réhabilitation du quartier décidait à ce que le pauvre gardien cède une petite partie de sa concession à Kôkè Koné. Ce qui fut fait sans problème.

«Le tout est à moi»

Il y a environ deux ans, Yacouba Kéita est victime de harcèlement de la part de son voisin Kôkè Koné qui lui ordonna de céder de gré ou de force la parcelle PH 10. «Je ne le ferai pas», réplique M. Kéita. Selon une réquisition des domaines de l’Etat datée du 1er avril 2008, la parcelle PH10 appartient à M. Kéita tandis que la PH9 à celui de son Voisin M. Koné. Malgré tout, l’omnipotent Kôkè Koné s’est fait mal conseillé par des avocats pour réclamer haut et fort les deux parcelles.

La justice rendue au nom des relations parentales et du magot

Le 17 janvier 2008, sur la base de faux arguments, M. Koné a porté plainte au tribunal de première instance de la Commune I, contre le pauvre Yacouba Kéita gardien à la retraite. Appelée à l’audience du 18 février 2008, selon les juges, l’affaire fut renvoyée au 18 janvier 2010 pour divers motifs. Il s’agissait pour les parties en conflit de verser des pièces à conviction dans leurs dossiers. Le gardien s’est attelé à apporter toutes les pièces prouvant à suffisance que la parcelle PH10 lui appartient. Son permis délivré le 14 juillet 2008 par Mme Konté Fatoumata Doumbia maire de la Commune I, la réquisition détaillée de sa parcelle délivrée par le bureau spécial des domaines et également le plan approuvé par les autorités.

Malgré toutes ces pièces à conviction mises à la disposition du tribunal de la Commune I, la justice reçoit Kôkè Koné en son action pour, dit-elle, être le seul propriétaire de la parcelle PH9. Elle condamne Yacouba Kéita à payer à Kôkè Koné, la somme de 300 000 FCFA et ordonne la démolition de toutes les constructions faites par M. Kéita.

Ce que la justice n’a pas voulu comprendre

Même celui qui n’a jamais vu les murs de l’ENA est en mesure de connaitre certaines dispositions de la loi. Il suffit juste, si l’on est de bonne foi, d’écouter les deux versions des faits pour connaitre la vérité dans cette affaire. En vertu de quel droit, le juge ordonne-t-il de démolir la PH10? Et pourquoi a-t-il mis en doute toutes les pièces à conviction produites par le pauvre gardien Kéita? Il y a vraiment anguilles sous roche à ce niveau.

Déjà, Kokè Koné a mis en application sa grosse en transformant la maison de son voisin en ruine. En conséquence, M. Kéita a élu domicile dans la rue sous le regard hagard des gens. Il attend la décision de la Cour d’appel, avant de se rendre justice lui-même. Il faut avoir des relations ou être riche pour manipuler l’assiette judiciaire du Mali à sa guise. Qui peut dire le contraire?

Bassidiki Touré

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