Litige autour de 400 ha dans le cercle de Kati : Les populations de Sirakoro Niaré interpellent la justice et les autorités de la Transition

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Les populations de Sirakoro Niaré, dans le bras de fer qui les oppose à Déguédo Niaré (localités situées dans le cercle de Kati) autour de 400 ha ont animé le week-end dernier un meeting au Conseil de cercle de Kati pour interpeller les autorités de la transition et inviter la justice à plus de vigilance dans ce dossier où 6 personnes ont été déjà blessées par balles.

La tension est vive depuis un certain temps entre le village Déguédo Niaré et Sirakoro Niaré autour d’une bande de terre de 400 ha. Pour informer l’opinion nationale et internationale sur ce bras de fer, les forces vives de Sirakoro Niaré ont organisé un meeting le week-end dernier suivi d’un point de presse. Le porte-parole de cette rencontre, Drissa Niaré, faisant la genèse de ce litige foncier a rappelé que Déguédo Niaré est une bourgade de leur village.

“Tous ceux qui sont sur place, se sont installés avec notre bénédiction, la propriété de ces terres nous revient indiscutablement. Cependant, la partie de l’endroit qui revient de droit aux occupants a été morcelée et vendue avec le soutien du maire Dialakorodji”, a introduit Drissa Niaré.

A le croire, en quête de parcelle, des spéculateurs fonciers veulent faire main basse sur les  terres de deux grandes familles de la localité : Sofiena et Bossola. “L’affaire s’est retrouvée en justice sans que le chef de village de Sirakoro Niaré, le principal intéressé, en soit informé. Ce sont Michel Niaré et Adama Niaré qui sont partis au nom de notre village à l’insu de tout le monde pour confirmer au Tribunal de Kati que ces gens ont un droit coutumier sur ces parcelles. Lorsque le pot-aux-roses fut découvert nous avons attiré l’attention du Procureur et nous avons fait une tierce opposition et on attend la réponse”, a soutenu le conférencier.

Pour lui avant que le dossier ne soit complétement vidé, ceux qui sont en tête de cette affaire à Déguédo Niaré ont investi le terrain avec des bornages et voulaient faire encore plus avec des réalisations. “C’est en ce moment que nous avons dit non et un soi-transmis a été établi contre nous et certains de nos membres dont moi-même avons été arrêtés”, a regretté M. Niaré.

Il a aussi déploré le fait qu’ils ont été agressés par le camp d’en face, qui a tiré à balles réelles sur six personnes de leur village. C’est partant de ce constat qu’Issa Niaré a invité les magistrats en charge de cette affaire à la vigilance. “Car nous ne pouvons pas comprendre qu’une tierce personne fasse usurpation du titre de chef de village alors qu’il n’a jamais été et induire toute une juridiction en erreur”, a soutenu le conférencier avant d’ajouter que jamais de la vie ils ne vont laisser une portion de leur parcelle.

Drissa Niaré a invité le président de la Transition, Bah N’Daw, et le ministre de la Justice à prendre au sérieux cette affaire pour éviter un drame, car à le croire pour rien au monde ils ne vont laisser quelqu’un s’accaparer de la terre de leurs ancêtres.                                                                         

 Kassoum Théra

 

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