Libération des servitudes en communes I et IV : 300 familles concernées par la première phase

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L’opération dont le coût estimatif tourne autour de 5 milliards de FCFA devrait débuter dans la seconde quinzaine du mois de mai courant.

 

 

Le Woyowayanko en commune IV  ainsi que Tienkolé et Molobalini en Commune I du District sont les trois collecteurs concernés par cette opération qui devrait s’étendre dans les jours à venir à trois autres marigots, notamment le Farakoba et Banconi en Commune I ainsi que Sourountoumba en commune IV. La libération des servitudes des cours d’eau non flottables à l’intérieur de Bamako, décidée en Conseil des ministres,  est une réponse aux inondations  qui ont affecté, en août 2013, principalement le Baconi et Lafiabougou. Inondations qui, se souvient-on, avaient fait plus de 30 morts et d’importants dégâts matériels. Les enquêtes menées par les services techniques de l’Urbanisme ont en effet établi que les lits et servitudes des six collecteurs ci-dessus cités ont fait l’objet d’occupation par au moins 800 familles. D’où la décision des autorités de les libérer avant le début du prochain hivernage afin d’éviter d’autres catastrophes.

 

 

Il est donc revenu au Directeur national de l’urbanisme et de l’habitat, Amadou Maïga, et certains de ses collaborateurs, notamment le Directeur régional de l’urbanisme et de l’habitat du District ainsi que le chef de division Urbanisme de la DNUH, d’entretenir la presse sur le bien fondé d’une telle opération.

 

 

Selon eux, la première phase de  l’opération, qui débute en principe dans la seconde quinzaine de ce mois, concernera 300 familles sur ces trois collecteurs qui se sont réservé la plus grosse part de dégâts. Son coût estimatif, si l’on en croit les orateurs, tourne autour de 5 milliards de nos francs.

 

 

Aux dires de M. Maïga, une commission de suivi de l’opération a été mise en place depuis le 4 avril dernier et a déjà dégagé tout ce qu’il faut pour conduire au mieux sa mission. Cette Commission a institué quatre sous-commissions qui ont chacune une semaine pour mener sa tâche. La première œuvrera à confirmer le travail de l’Urbaniste alors que la deuxième sous-commission devra permettre de ressortir le statut juridique de chacune des occupations aux fins d’indemniser ceux des occupants qui en ont le droit. La troisième prend en charge la dimension sociale de l’opération afin de l’humaniser. La quatrième est, quant à elle, chargée d’évaluer l’incidence, notamment financière, de l’opération.

 

 

Pour sa part, le directeur régional de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mahamadou Ouloguem, a estimé que la seule solution durable à la libération des servitudes reste l’aménagement des collecteurs. Comme raisons des inondations, il retient notamment le non respect de la réglementation en matière d’urbanisme, la sous-dimension de certains ouvrages de passage d’eau, mais surtout l’érosion. Le chef de division, Moussa Tamba Diakité a, lui, donné des explications techniques sur les notions de servitude et de domaine public.

 

 

Bakary SOGODOGO

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