Libération en catimini des personnes condamnées dans l’affaire de Kalabambougou : Condamnés à 2 ou 3 ans de prison ferme, les trois accusés sont désormais en liberté

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Pour dénoncer la libération de certains spéculateurs fonciers, en violation de la loi, et interpeller les autorités compétentes à les ramener en prison, les organisations de lutte contre la spéculation foncière ont animé une conférence de presse, hier mercredi 28 janvier 2015, à l’Institut Marchoux.

Ladite conférence de presse était animée par le président de l’Association “Siguida Ton” de Kalabambougou, Mohamed Diarra, le vice-président de l’Assocition des Jardiniers Malades et Handicapés de la lèpre de Djicoroni-para (Ajmhldp), M Tonko Diarra, le secrétaire général de l’Ajmhldp, M. Toumani Traoré, etc…

Dans l’affaire de la démolition des 309 familles de kalabambougou en Commune IV du district de Bamako, en violation flagrante des dispositions règlementaires, le géomètre Issouf Bengaly, le secrétaire général du syndical du Centre National d’Appui à la Maladie (Cnam), M Sidiki Djiré, et le clerc Moussa Kéïta ont été jugés et condamnés à 2 ou 3 ans d’emprisonnement ferme. L’ancien Ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Me Mohamed Ali Bathily avait joué un rôle extrêmement important dans l’arrestation de ces gens.

Après la démission du Premier ministre Moussa Mara, et avant la nomination de Modibo Kéïta, ces prisonniers ont été libérés. Massa Koné, secrétaire général adjoint de l’Union des Associations et des Coordinations d’Associations pour la Défense et le Développement des Droits des Démunis (Uacdddd), confirme cette information, en affirmant que les trois condamnés à la prison ferme ont été libérés dès le lendemain de la démission du Premier ministre Moussa Mara.

Face à cette situation, le vice-président de l’Ajmhldp, M. Tonka Diarra, élève une vive protestation. “Les uns et les autres ont été victimes de la démolition de leurs maisons. Nous ne sommes pas du tout d’accord avec la libération de ces gens, qui ont été jugés et condamnés. Donc en aucune manière, ils ne peuvent bénéficier de la liberté provisoire. Les autorités doivent tout faire pour trouver une solution à ce problème. Tous les maliens sont égaux devant la loi”, a t-il déclaré.

Le secrétaire général de l’Ajmhldp, M. Toumani Traoré, a lui déclaré que dans un Etat de droit comme le Mali, la libération de ces spéculateurs fonciers est inadmissible. M. Traoré estime qu’ils n’ont leur place que dans la prison.

Nos maisons ont été démolies en violation flagrante des textes. Les fautifs qui avaient été condamnés à 3 ans d’emprisonnement ferme ont été libérés en catimini après suelement quelques mois de détention. Les autorités judiciaires doivent tout faire pour faire retourner ces gens en prison”, a affirmé M. Adama Coulibaly de l’Association Siguida Ton de Kalabambougou.

Quant à Massama Camara de l’Association “Siguida Ton” de Kalabambougou, il a indiqué qu’actuellement la spéculation foncière constitue un veritable problème au Mali. Selon lui, en aucune manière, ces gens ne peuvent bénéficier de la liberté provisoire.

Si les plus hautes autorités ne font pas tout pour faire retourner ces spéculateurs fonciers en prison, elles seront responsables des conséquences de cette libération mafieuse”, met en garde Mahamane Traoré de l’Association des malades de la lèpre de Bougouba. Son camarade Ousmane Maïga de la même association souligne, lui, que le départ de Me Mohamed Ali Bathily  du Ministère de la Justice a porté un coup dur aux victimes de la spéculation foncière.

Mme Fanta Traoré, représentante du marché des mangues de Djocoroni-para, appelle le président IBK et son gouvernement à s’impliquer pour régler ce problème créé par la libération des trois spéculateurs fonciers.

Enfin, Massa Koné, secrétaire général adjoint de l’Uacdddd, promet que des manifestations de protestation seront organisées devant la Cour d’Appel de Bamako dans les jours à venir.

Tougouna A. TRAORÉ

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