Le ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville (MUPV), Moussa Mara, était le mardi soir à la mairie de la Commune V où il a rencontré les responsables municipaux et les populations autour de la gestion des espaces publics.
Le ministre et son staff sont arrivés à la mairie de la Commune V, le mardi soir aux environs de 17 h. Moussa Mara et sa délégation ont été reçus par le maire Boubacar Bah et ses collaborateurs.
Au cours de la rencontre avec les populations, le ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville a expliqué qu’il est venu échanger avec les populations autour de la gestion des espaces publics.
Selon Moussa Mara, il y a 1597 espaces publics à Bamako sur lesquels 1336 sont occupés. 100 sont légalement occupés et 336 occupés illégalement sur lesquels 27 ont changé de vocation. Le ministre a expliqué qu’il reste maintenant 261 espaces publics dont 72 font l’objet de classement et 189 sont à classer.
A en croire Moussa Mara, il faut faire en sorte que les 261 espaces qui restent, sur lesquels 45 se trouvent en Commune V, soient préservés et utilisés à bon escient. Pour les préserver, le ministre propose comme stratégie la protection juridique (il y a une loi en la matière qui date de 2002) et la protection physique que doivent mener la population et la mairie.
Le ministre Mara a exhorté les deux parties à une vigilance quotidienne autour des 45 espaces publics de la Commune V. Dans tous les cas, a souligné le ministre, le département a déjà fait l’inventaire de tous les espaces publics de Bamako et adressera la liste de chaque commune à ses autorités communales. Toutes les informations de ces différents espaces publics seront mises aussi sur le site du département afin que les Maliens de l’extérieur puissent y veiller.
Cette même politique de la préservation des espaces publics sera menée dans les régions de Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti, Koulikoro où le problème foncier est bien préoccupant. Le ministre a souligné qu’il ne peut pas avoir de ville sans équipements publics.
“Les espaces publics illustrent les dérives foncières de notre pays ces dernières années. Ces espaces sont réservés à des activités publiques, aux collectivités. Mais leur nombre s’est réduit comme une peau de chagrin. C’est pourquoi, les autorités du pays ont fait un inventaire afin de protéger le peu qui reste”, a indiqué le ministre Mara.
A. D.