Le collectif des riverains de l’avenue de l’armée de Sotuba ACI monte au créneau: Pas question de démolir les immeubles et les maisons jusqu’à l’aboutissement du processus d’indemnisation prévu par la loi

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Le collectif des riverains de l’Avenue de l’Armée de Sotuba ACI est monté au créneau, le vendredi dernier, après sa réunion. Selon les responsables du collectif, pas question de démolir leurs immeubles et maisons jusqu’à l’aboutissement du processus d’indemnisation prévu par la loi. Il faut souligner que les parcelles des victimes sont des titres fonciers vendus par l’ACI. 

L’affaire  de la démolition des habitations des riverains de l’avenue de l’Armée à Sotuba ACI continue de défrayer la chronique.  Les victimes regroupées au sein d’un collectif sont très engagées et même déterminées à aller jusqu’au bout. Il s’agit des immeubles et maisons touchés par les travaux de construction des voies reliant le 3ème pont de Bamako à la route nationale RN6 (Bamako-Ségou) et la route nationale RN27 (Bamako-Koulikoro).  Après plusieurs tentatives de démolition, le gouvernement continue à mener la pression sur les habitants pour démolir leurs immeubles et maisons en violation de l’ordonnance du tribunal.  C’est dans ce cadre que les populations du quartier de Sotuba ACI ont été surprises de voir le 29 août dernier des agents de sécurité composés de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale. Ils étaient accompagnés par une délégation de la direction des travaux publics. Malheureusement, après plusieurs négociations, ils ont quitté le coin.

Un délai de trois semaines a été donné aux victimes pour prendre toutes leurs dispositions, faute de quoi, leurs immeubles et maisons seront démolis. Ces victimes veulent tout simplement que l’Etat les mette dans leur droit. En d’autres termes, il faut les indemniser d’abord avant la démolition de leurs biens.

Nos immeubles et maisons ne seront pas démolis sans que nous ne soyons pas indemnisés. C’est cela notre démarche. Il faut que l’Etat nous mette dans nos droits. Nous sommes prêts à aider l’Etat dans la construction de notre pays, mais  nous voulons aussi que nos droits soient respectés pour ne pas avoir de problème. Nous avons réalisé des investissements avec les économies de toute une vie de travail et réclamons que justice soit faite. Nos parcelles sont des titres fonciers vendus par l’ACI et les habitations sont toutes ou presque en étages qui ont engendré plusieurs années d’économie de la part de leurs propriétaires” nous a confié l’une des victimes, qui estime que la notification du montant évalué pour son immeuble est insuffisant par rapport aux dégâts causés.

C’est pourquoi, la majorité des victimes étaient remontés, vendredi, après avoir connu la notification des montants évalués de leurs biens. Ils étaient tout simplement déçus. Les victimes sont plus que jamais solidaires aujourd’hui pour aller jusqu’au bout dans cette affaire.

Et si le gouvernement ne prend pas des dispositions idoines, on risque de voir un affrontement dans les jours à venir entre les forces de l’ordre et les populations de Sotuba ACI.

Ce qui pourrait créer des incidents énormes.  C’est dire que le Premier ministre Cheick Modibo Diarra est interpellé sur ce dossier.

Il faut rappeler que le tribunal de la Commune I a déjà statué sur cette affaire et a rendu son verdit en faveur du collectif. Une grosse a été même délivrée pour surseoir à toute démolition jusqu’à l’aboutissement du processus d’indemnisation prévu par la loi.

Alou B HAIDARA

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