Le village de Fombabougou dans la Commune rurale de Moribabougou livré aux spéculateurs fonciers est devenu un lieu de non droit. Le tristement célèbre homme d’affaire Adama Konaté s’est taillé la part du lion en inscrivant dans son carnet de vente des servitudes, des équipements collectifs et des lots annexés.
Les habitants de Fombabougou ne savent plus à quel saint se vouer. Ils sont permanemment victimes des abus des spéculateurs fonciers qui leur font des cibles potentielles. Les annexions de terrains et ventes de places publiques sont monnaie courante au point que le lotissement est devenu un problème.
Une partie du Nord-Est de Fombabougou est même appelée «Féréké Gnagamibougou». Dans cette partie, il n’y a quasiment pas de rues et certains lots sont incrustés dans d’autres. Des bornes et des fondations sont couramment érigées en pleine nuit.
Se voyant menacés, des propriétaires de terrains se sont regroupés, il y a quatre ans pour créer l’Association Citoyenne pour le Lotissement et la Viabilisation de Fombabougou (ALCAVIA). Le but est de protéger leurs lots des griffes des vautours et de veiller au lotissement. Mais, ils sont confrontés à de sérieux problèmes à cause des litiges qui les opposent à Adama Konaté. Cet homme d’affaire, non moins conseiller du chef du village Baba Coulibaly est ancien conseiller communal a tissé beaucoup de relations à partir du foncier. Il était la tête de file du Mouvement Citoyen dans la commune de Moribabougou.
Face à cette situation, le Samedi 27 Août 2011, l’Association Citoyenne pour le Lotissement et la Viabilisation de Fombabougou (ALCAVIA) a tenu une réunion chez son président Bobo Kéita. C’était pour parler d’un de leurs membres qu’Adama avait fait arrêter par la Brigade territoriale de Sangarébougou en alléguant que ce dernier voulait le tuer. Selon les responsables de l’association, le jeune garçon faisait partie d’un groupe qui avait simplement décidé de réclamer un terrain destiné à la jeunesse.
Par ailleurs, Bobo Kéita et ses camarades avaient déposé des plaintes contre Adama Konaté pour faux, usage de faux et atteinte à la liberté d’expression. Ils détiennent plusieurs preuves de faux titres à son encontre. À la suite de ces plaintes, les autorités avaient fait des enquêtes à propos des places publiques vendues par Adama. Il s’agit entre autres du lit du marigot, de plusieurs servitudes, des lots annexés et d’autres places réservés aux jeunes et aux femmes. L’affaire est en cours.
En attendant, les abus et vengeances continuent. Dans la nuit du 6 Septembre 2011, quelques individus sont allés démolir une construction en proférant des injures et menaces à l’endroit des habitants qui voulaient s’y interposer. Ils auraient agit au nom d’Adama Konaté. Malgré toutes les provocations, les victimes attendent le jugement. Le Président d’ALCAVIA, Bobo Kéita a affirmé qu’il fait confiance à la justice Malienne. Il est temps qu’Adama Konaté et les autres vautours soient punis pour leurs actes.
Affaire à suivre
