Escroquerie à ciel ouvert à Falayan dans la commune de Safo : Le maire Gouro Traoré est-il au dessus de la loi ?

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On aurait tout vu sauf la vérité en matière de gestion foncière au Mali.  En effet, le maire de la commune rurale de Safo dans le cercle de Kati,  Gouro Traoré est mouillé jusqu’au cou dans une salle affaire foncière dans sa commune. Etre maire d’une commune suffit-elle pour se permettre de tout faire dans cette commune ? En tout cas cette question mérite d’être posée vu que les héritiers de feu Bocal Coulibaly après avoir réuni tous les documents judiciaires et coutumiers pour les 22 hectares qu’a laissé leur regretté père à Falayan, sont aujourd’hui expulsés et  emprisonnés par Gouro Traoré en complicité avec le juge d’instruction de Kati. Ces emprisonnements interviennent à un moment où, toutes les preuves sont réunies justifiant leur propriété foncier.

L’arrêt numéro : 070 du 13 février 2018 de la Cour suprême du Mali confirme le droit coutumier des héritiers de feu Bocal Coulibaly. Mieux encore, toutes les décisions judiciaires étant réunies en faveur des héritiers de feu Bocal Coulibaly représentés par Yaya Coulibaly, le tribunal de grande instance de Kati dans son audience publique ordinaire du 22 juillet 2019  a ordonné l’expulsion et la démolition des biens de M. Abdrahame Samaké et autres sur les 22 hectares.

Il ressort dans le document judiciaire que sur l’exploit de Maître Sory Ibrahima Traoré, Huissier- Commissaire de Justice près le ressort judiciaire de la Cour d’appel de Bamako en date du 24 Mai 2019, les héritiers de feu Bocal Coulibaly, représentés par Monsieur Yaya Coulibaly et ayant pour conseil Maître Bakary Dembélé, Avocat inscrit au Barreau du Mali, saisissaient le Tribunal civil de Céans aux fins d’expulsion et démolition contre les nommés Abdrahamane Samaké et autres. Au soutien de leur demande, les héritiers de feu Bocal Coulibaly, représentés par Monsieur Yaya Coulibaly exposent sous la plume de leur conseil, qu’ils sont propriétaires coutumiers d’un champ d’une superficie de vingt- deux (22) hectares sis à Falayan dans la Commune Rurale de Safo comme prouvé par le Jugement n° 133 du 29 Février 2016 du Tribunal de Kati, confirmé par l’arrêt n° 1075 en date du 30 Novembre 2016 rendu par la Cour d’appel de Bamako et l’arrêt n° 070 du 13 Février 2018, de la Cour Suprême du Mali dans une procédure en confirmation de droit de propriété les opposant au sieur Magnan Niaré; que par Arrêt n° 364 du 10-12-2018, la Cour Suprême du Mali (Section Judiciaire 1ere Chambre Civile) a déclaré irrecevable la procédure en tierce opposition initiée par la Mairie de la Commune rurale de Safo et autres occupants illégaux sur ledit champ.

Ainsi, leur grande surprise fut de constater que le sieur Abdrahamane Samaké, Gendarme en service à la Gendarmerie de Dialakorodji et Safo, et d’autre personnes, ont entrepris des travaux de construction sur lesdites parcelles et déclarent avoir eu des permis d’occuper de Zorokoro établies par la Mairie de la Commune rurale de Safo. Or, ledit champ est situé à Falayan comme attestent les différentes décisions de justice. La déclaration étant bien fondée faisant droit à la propriété aux héritiers  des sieurs Coulibaly, ordonne l’expulsion de Messieurs Gouro Traoré, maire de la Commune rurale de Safo et autres du champ de vingt- deux (22) ha sis à Falayan. La décision ordonne la démolition des réalisations par eux faites sur ledit champ. Malgré ces décisions, le maire signe et persiste ‘’je sais très bien que les 22 hectares vous appartiennent et toutes les preuves sont là, mais je me servirai de cet espace comme bon me semble’’, nous confie un membre de la famille Coulibaly. Sur la base du faux et de son usage, le géomètre qui a morcelé les 22 hectares bien avant l’accession de Gouro Traoré à la mairie et Yaya Coulibaly, représentant des héritiers sont enfermés à l’heure où nous sommes à Kati. Le premier responsable de la justice malienne, Me Malick Coulibaly est fortement interpellé pour tirer cette affaire au clair.

Bréhima DIALLO

 

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