Démolition des bâtiments coloniaux à Toukoto : Il y a péril en la demeure

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Au terme de son mandat, le maire de Toukoto, avide d’argent et convaincu qu’il ne sera jamais réélu, veut vendre tout ce qui lui tombe sous la main, quitte à porter atteinte aux bâtiments coloniaux de l’AOF, auxquels les populations attachent un prix d’or. Un affrontement entre le maire et les populations est inévitable si les autorités ne s’assument pas.

 

Depuis l’avènement de la démocratie au Mali, Toukoto est à la merci de ses élus communaux. Les maires et les conseillers ne sont contents que lorsqu’il s’agit de vendre des lopins de terre, de démolir ou de martyriser les pauvres populations.

 

Jadis capitale de l’AOF, l’architecture des bâtiments coloniaux et son centre de formation de cheminots ont fait et continuent de faire la fierté de tout le peuple malien. Aujourd’hui, rien ne se construit mais le maire et ses conseillers, dans leur gourmandise et à la recherche de gains faciles, auraient jeté leur dévolu sur ces ouvrages coloniaux. Ils ne feraient que démolir ces bâtiments pour vendre le fer dont est fait la structure et les charpentes.

 

Comme raison, ces maires « indélicats », selon certains détracteurs, qui ne se soucieraient que de leur profit personnel, avancent que c’est parce que la mairie est pauvre et que pour faire face à ses charges elle est obligée de démolir ces bâtiments et récupérer le fer destiné au marché noir. Ils ne rendent compte à personne. En plus, le maire Moussa Dabo, maniaque et très discourtois, est allé jusqu’à dire au chef de village qu’il n’est pas un magnétophone lorsque ce dernier lui demanda des comptes par rapport aux démolitions en cours.

 

Moussa Dabo a déjà été chassé une fois du village suite à une révolte populaire. Mais cela n’aurait pas enlevé à cet affairiste son goût pour l’enrichissement illicite. Il continue ses activités malsaines mais très lucratives pour lui et sa suite. Ils se donnent à cœur joie à la destruction  de ces patrimoines de l’Etat datant de l’époque coloniale. Les rails qui traversent la ville se sont volatilisés, une grue de plus de 3 000 tonnes a disparu comme par magie, un terrain de sport construit en fer, qui n’avait nul pareil dans la sous-région, a été réduit en champ de patate. Aujourd’hui, c’est le tour des bâtiments et le centre de formation. Ces bâtiments, selon des témoins, ont servi les années 1972 lors de la crise alimentaire à abriter les dons et l’aide pour toute la région de Kayes.

 

Selon un ressortissant de la localité, Doudou Gueye, dont le père détenait les clés de ces centres parce qu’il était le Secrétaire Général des cheminots, ces centres ont servi de salle de spectacles, de théâtre, et même de maison d’hôte à plusieurs ministres.

 

Lorsque Toukoto n’avait pas de classe, ils ont servi de lieux d’accueil. Mieux, c’est ici que le premier camp national des pionniers du Mali a fait ses beaux jours, Alpha Oumar Konaré, ministre de la jeunesse à l’époque ne dira pas le contraire.

 

Et dire qu’aujourd’hui, de soi-disant responsables de la société Transrail, Modibo Fofana et Baly Diallo, avec la complicité du multi récidiviste maire Moussa Dabo et son conseiller Mamadou Konaté alias Matiza, sous l’égide d’un faux liquidateur national, veulent mettre à terre ce joyau et semer le trouble et la désolation dans le village. Qui a mandaté ces gens ? Les autorités sont-ils au courant de ce qui se trame à Toukoto ? Pour le moment, le maire et ses acolytes sont obligés de compter avec la détermination de l’Association des Ressortissants pour le Développement de Toukoto. Qui s’apprêtent à un affrontement car Modibo Fofana et son cousin Matiza leur ont fait croire que s’ils essayent de s’opposer, un contingent de soldats débarquerait à Toukoto pour mater la révolte.

 

Les vieux cheminots affirment que cette opération ne se fera que sur leurs cadavres. Sentant le péril en la demeure, l’Union des ressortissants pour le développement de Toukoto a décidé d’attirer l’attention des plus hautes autorités sur ce qui se trame dans cette partie du Mali, afin d’éviter un bain de sang qui n’arrangerait personne. En attendant, elle demande que  lumière soit faite sur les premières destructions, la plainte des populations étant restée sans suite. Mais aussi, elle demande le sort de plusieurs tonnes de fer que Boubacar Gueye, un natif de la localité, avait intercepté et qui a disparu dans la cour de la gendarmerie. Enfin, l’Urdt demande la restauration de ces locaux.

 

Une chose est sûre chacun campe sur ses positions et cette situation de guéguerre risque de dégénérer d’un moment à l’autre. Aux autorités de s’assumer, sinon il y a péril en la demeure.

 

A suivre…

 

Harber MAIGA

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1 commentaire

  1. Harber MAIGA merci pour votre témoignage. Moussa MARA telque je le connais, ne laissera pas ce maire voleur avide d’argent sale détruire notre patrimoine. Ces bâtiments coloniaux, s’ils sont bien entretenus peuvent servir de sites touristiques! C’est dommage que des élus s’adonnent à des actes de vandalisme pareils que ce que le MUJUAO et ANNESARDINE ont fait avec les monuments historiques du nord. 🙄

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