Dans un coup de communication meublé d’un décor de propagande, le maire de la commune VI de Bamako, Boubacar Keïta, a annoncé son engagement à déguerpir les constructions anarchiques qui occasionnent les inondations. Près d’un mois après, le projet est toujours au stade des annonces.
La ville de Bamako fait face à un autre très sérieux problème social occasion par la gestion de la question foncière. Partout, ce sont des constructions anarchiques à travers les quartiers de Bamako et des centres urbains de l’intérieur du pays. Le triste constat découle d’une visite de terrain des ministres des départements concernés et du président de la République après les récentes fortes pluies.
Vu la gravité de la situation, le président de la République a promis de prendre toutes les mesures nécessaires pour corriger un certain nombre de comportements des maires qui violent les règles en matière d’urbanisme et d’habitat, surtout du fait que la terre est devenue une principale source de revenus pour eux.
Se voyant concerné, le maire de la commune VI a organisé une mise en scène en se lançant dans une opération de déguerpissement des constructions anarchiques. La décision du maire est certes volontariste. Mais le hic dans cette affaire est que les élus municipaux sont souvent responsables des documents administratifs dont disposent les occupants. Ils ont tous au moins un titre de propriété acquis à la mairie. C’est pourquoi il sera très difficile d’exécuter le projet. Et il restera toujours au stade des grandes annonces.
Zan Diarra