L’association des agences immobilières de Bamako (ASAIMA), association légalement reconnue au Mali et point focal du département dans l’organisation des agences immobilières, a au cours d’une rencontre, rejeté le nouveau bureau mis en place jeudi dernier. Elle a dénoncé les conditions d’organisation de l’élection du 10 novembre dernier et considéré le nouveau bureau comme « nul et non avenu », « nous ne reconnaissons pas le bureau autoproclamé et demandons au ministre de l’urbanisme de l’invalider pour la simple raison que ce bureau a été imposé » martèle-t-on du côté de l’ASAIMA.
Il nous revient que deux assemblées générales ont été organisées les 6 et 20 octobre 2016 au ministère de l’Urbanisme pour la mise en place d’une commission électorale de cinq membres en vue de l’installation du Conseil de la Chambre des administrateurs de biens immobiliers et des agents immobiliers.
A cet effet, la date du 10 novembre avait été choisie pour l’organisation de cette élection. Mais à partir du 8 novembre, soutient Ibrahim Ballo, administrateur de biens immobiliers, par ailleurs en charge de l’insertion des listes de candidature, le Conseiller technique Issa Ouologuem, a demandé un report pour le mercredi 16 novembre. Au motif qu’il devait défendre un dossier au niveau du Secrétariat général du Gouvernement. « Nous avons fait passer le message à tous les promoteurs d’agences immobilières agréées » dit-on du côté de l’ASAIMA.
Le jeudi 10 novembre, certains administrateurs immobiliers ont convergé vers le ministère de l’urbanisme pour l’élection d’un nouveau bureau sans informer, dit-on, les membres de l’association des agences immobilières de Bamako.
Sur place, le Conseiller technique qui avait demandé un report pour le mercredi 16 novembre et un huissier étaient présents. Les discussions ont achoppé dans la salle sur le bien-fondé de cette élection.
Joint par nos soins samedi par téléphone, le Conseiller technique, Issa Ouologuem, nous a indiqué qu’ « il y avait des conditions particulières qui ont permis l’installation d’un nouveau bureau ». Toutes nos tentatives pour l’amener à rentrer dans les détails sont restées vaines. Le Conseiller technique a expliqué qu’il ne peut rentrer dans les détails qu’une fois au bureau.
Par ailleurs, le nouveau secrétaire général du bureau élu Sory Coulibaly nous a indiqué que le bureau qu’il dirige est légitime et qu’aucun texte n’a été violé. « Il n’ y a pas eu de report. Si report il y avait, on aurait dû nous le faire savoir par écrit. Ce qui n’a pas été le cas. Personne n’a été informée du report, c’est pourquoi l’élection a été organisée en présence d’un huissier et en présence du président de la commission électorale » a dit Sory Coulibaly.
L’association des agences immobilières de Bamako révèle que les textes qui régissent la tenue d’une élection n’ont pas été respectés. Pour preuve, la commission électorale qui devait faire la restitution des listes de candidature ne s’est pas exécutée. Cette commission n’était pas non plus représentée lors de l’élection du jeudi, précise-t-on.
On signale aussi que sur les 26 agences immobilières agréées, quelque 12 étaient représentées. L’ASAIMA a indiqué qu’elle va rencontrer le ministre de l’urbanisme pour l’informer de la situation afin qu’il puisse agir en toute responsabilité.
M KONATE