Commune rurale de Kimparana : Différend autour d’un champ de culture : le ministre Maharafa Traoré interpellé 

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Lorsque, pour des intérêts financiers, un juge fait fi d’un verdict rendu par la Cour d’Appel de Bamako (le 4 décembre 2009) et se rend complice d’une des deux parties en conflit, il y a de quoi désespérer de notre justice !
 
Pour un problème autour d’un champ de culture, le juge H. S., après le départ de son désormais ex-greffier en chef pour les mêmes comportements jugés peu orthodoxes par la hiérarchie de la Justice malienne, est lui aussi entré dans le jeu des fossoyeurs en faisant fi du verdict rendu dans cette affaire par la Cour d’Appel de Bamako en son audience du 4 décembre 2009.
 
La victime, Dramane Dembélé avait été remis dans ses droits par le verdict de la Cour d’Appel de Bamako. Quant au sieur Bréhima Dembélé et certains de ses complices, ils avaient été tout simplement boutés de leur position d’usurpateurs de biens d’autrui par ce verdict rendu de façon équitable par des magistrats aguerris de la Cour d’Appel de Bamako.
Des dernières nouvelles, il ressort qu’à la suite de son ex-greffier en chef, le juge de Kimparana semble lui aussi complice des perdants de ce procès. Depuis déjà quelques semaines, il continue de « rouler dans la farine » le véritable propriétaire du champ qui faisait l’objet de litige et dont l’affaire a été jugée depuis le 4 décembre 2009 au niveau de la Cour d’Appel de Bamako.
Chaque fois que Dramane Dembélé se présente devant lui pour son problème, le juge trouve un prétexte pour le renvoyer. Le 1er juillet 2011, Dramane Dembélé était allé informer le juge que Bréhima Dembélé, Tiècoura Dembélé et Zana Dembélé sont en train de cultiver son champ. Aussi, pour éviter une situation dont personne ne pourrait imaginer la suite, il était venu saisir le juge. Mais le juge lui dit de partir et de revenir le lendemain. Dramane Dembélé revient le lendemain, mais toujours sans succès auprès du juge H. S.

Finalement, le 5 juillet, le juge remit une convocation à Dramane Dembélé pour qu’il aille la remettre à Bréhima Dembélé et ses complices. Dramane alla donner ladite convocation au chef de village Georges Dembélé pour que ce dernier la remette en main propre à Bréhima. Après avoir pris la convocation, Bréhima, comme par moquerie, retourna la convocation au chef de village. Plus grave : quelques instants après cet acte de refus de répondre à l’autorité judiciaire, Bréhima et ses complices se rendirent aussitôt chez le juge. De son côté, Dramane Dembélé, la victime, arriva lui aussi chez le juge. C’est là qu’il surprendra ses adversaires et le juge en plein entretien qui durera près de deux heures.

Après le départ de ceux-ci, le juge demanda à Dramane de retourner chez lui et de revenir le lendemain 6 juillet 2011 et qu’il avait lui-même remis la convocation à Bréhima Dembélé. Au jour dit (6 juillet), Dramane Dembélé répondit à l’appel du juge. Au même moment, Bréhima Dembélé, Zana Dembélé et Tiècoura Dembélé s’étaient rendus dans le champ litigieux pour continuer leurs travaux champêtres. 

Dramane Dembélé passa toute la journée devant le bureau du juge sans être reçu par ce dernier. Le 7 juillet 2011, il se rendit de nouveau chez le juge qui, toute la journée, est resté cloîtré dans sa chambre. Ce n’est q’au petit soir qu’il dit au vieux Dramane Dembélé de rentrer à la maison.

Pour faire davantage peur au vieux Dramane Dembélé, ses adversaires lui avaient dit qu’un document a été envoyé par le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, le Général Kafougouna Koné. Aussi, forts de ce document, eux et le juge n’ont plus peur de rien, même si la parcelle litigieuse en question ne leur appartient pas réellement.
Ce comportement du juge reflète-t-il une bonne image pour la justice malienne ? Ces juges et greffiers qui freinent la bonne exécution de la justice pour des « faims » d’argent méritent–ils leur place au sein de notre justice ? Va-t-on continuer à ternir ainsi la bonne image du renouveau de notre justice ? Affaire à suivre !
Rassemblées par Zhao A. A. Bamba et O. Diawara

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