Sidi Lamine Dembelé parlait comme un orateur en campagne devant des propriétaires de parcelles floués qui s’étaient réunis en assemblée générale le 12 mars. Tous sont membre de l’association Djiguiya que préside Sidi Lamime Dembelé. Parmi ces propriétaires de parcelles se sentant lésés y a de simples citoyens dont de nombreux journalistes suspendus à une décision de justice attendue demain.
La justice ainsi devra départager la Commune III et la Commune rurale de Dogodouman opposées autour de parcelles à usage d’habitation. Cette décision, estime le président de l’Association Djigiya, pourrait reconnaitre enfin l’appartenance des parcelles litigeuses de Diagoni à la Commune III du district de Bamako.
En 1997, une loi de découpage territorial a attribué, Sirakoro et Koulouniko avec ses hameaux de culture (Faranko, Sananko et Diagoni) à la Commune III de Bamako. «Même lors des élections, Diagoni vote en Commune III », a expliqué Sidi Lamine Dembelé.
Mais la Commune rurale de Dogodouman a morcelé et vendu en 2014 des parcelles situées à Diagoni, alors que la Commune III les avait déjà attribuées à des membres de l’Association Djiguiya qui avaient auparavant été floués. En effet, sous l’ancien maire de la Commune III, Abdel Kader Sidibé, des parcelles ont été vendues à plusieurs personnes qui ont fini par s’organiser en association en 2007.
De cette date à nos jours, l’Association Djiguiya a dénombré plus de 3000 permis d’occupation problématiques, et plus de 6000 notification de vente. Pour démêler l’écheveau, la nouvelle maire de la Commune III s’est engagée à collaborer avec l’Association Djiguiya qui a une bonne connaissance des dossiers litigieux. « Notre combat est d’aider nos militants à retrouver leurs parcelles », a affirmé le président de l’association.
Soumaila T. Diarra