L’association pour le développement de Ouezzinbougou, Kanadjiguila et Mamaribougou dans la commune du Mandé s’apprête à attaquer de nouveau en justice l’opérateur économique Daouda Sogoba pour avoir démoli leurs maisons (37 en tout) avec des bulldozers en se fondant sur des titres de propriété dont les responsables de ce regroupement réfutent la légalité mais aussi l’authenticité.
L’affaire de la démolition de maisons à Kanadjiguila par M. Daouda Sogoba se terminera désormais devant les juridictions compétentes, ainsi en a décidé l’association pour le développement de Ouezzinbougou, Kanadjiguila Mamaribougou.
En effet, faut-il le rappeler, l’année dernière 37 concessions dont un établissement scolaire privé, toutes construites à Kanadjiguila ont été réduites en poussière par un certain Daouda Sogoba qui réclame la propriété du titre foncier des parcelles occupées. Pour les occupants de ces parcelles, cela ne fait aucun doute, ils sont victimes d’un brigandage foncier de la part de Sogoba.
“Cela fait environ plus de 35 ans que j’ai acheté la parcelle sur laquelle j’ai construit une maison, j’ai tous les documents du terrain en ma possession. Et durant tout ce temps je n’ai eu aucun problème avec qui que ce soit à l’exception de 2010 quand, de façon brutale, M. Sogoba avec son bulldozer a réduit à néant tout mon investissement. Et en plus, toutes les concessions environnantes ont été rasées. Comme argument, il prétend avoir acheté cet espace depuis 1987” regrette un occupant des lieux. Qui s’indigne aussi du fait que ces démolitions ont été faites sans que les occupants ne soient consultés.
Pour lui, il ne sera jamais question de laisser son investissement au profit des spéculateurs fonciers.
C’est pourquoi, l’association pour le développement de Ouezzinbougou, Kanadjiguila et Mamaribougou veut traduire Daouda Sogoba en justice pour que tous ceux dont les maisons ont été détruites soient remis dans leurs droits.
Kassoum THERA