Le collectif des familles de Sotuba village en collaboration avec la Plateforme contre la corruption et le chômage (PCC) a animé, le jeudi 17 octobre, une conférence de presse au Medersa FousseyniTouré. Objectif : s’insurger contre la décision de la Cour Suprême sur le litige foncier qui l’oppose à Mme Niamankolo Coulibaly.
Les habitants de Sotuba village sont menacés d’expulsion par Mme Niamankoro Coulibaly, qui affirme être détentrice d’un droit coutumier de la zone de recasement affectée à la Mairie de la commune I et sur laquelle sont installées plus de deux familles à Sotuba village. Après avoir perdu à toutes les instances, la dame Niamankoro Coulibaly a finalement saisi la Cour Suprême, la plus haute juridiction du Mali, qui l’a finalement donné raison.
Une décision jugée inique et que conteste Housseiny Touré, président du collectif des familles. Selon M. Touré, même Mamadou Coulibaly, celui que Niamankolo Coulibaly affirme être son père ne pas prétendre avoir un droit coutumier à Sotuba Village à plus forte raison elle. Car rappelle-t-il, Sotuba village est doté d’un titre foncier qui date de 1915. Dans ce cas comment peut-on prétendre avoir un droit coutumier sur un tel espace ? Se demande-t-il.
Selon le président Touré, les propos de dame Coulibaly son plein de contradictions. Elle soutient que Maridié Niaré a donné la parcelle querellée à son père en sa présence. Pourtant, le patriarche des Niaré est décédé en 1957 et Mme serait née en 1960.Ce qui est encore surprenant, ajoute-t-il, les enfants de Mamadou Coulibaly affirment ne pas la connaitre.
Très déçu et dégoûté, Housseiny Touré dit être victime d’un vaste complot des spéculateurs fonciers. « Nous sommes dans le trou du mensonge et de la honte », a-t-il indiqué avant de demander la fin des poursuites judiciaires dans cette affaire qui n’a que trop durée. Ne s’attendant des autorités maliennes, puis qu’il affirme avoir saisi le président de la République et tous les ministres, le président du collectif ditse remettre à Dieu.
Pour sa part, le président de la Plateforme contre la corruption et le chômage (PCC), le Pr. Clément Dembélé a exigé au président de la Cour Suprême, Nouhoum Tapily de reconsidérer sa décision en lui intiment l’ordre de mettre la population dans leur droit. Selon le Pr Clément Dembélé, les habitants de Sotuba village sauront dans les prochains jours s’il y’a une justice au Mali. Car si « on arrive à déposséder les pauvres populations de Sotuba, c’est la porte ouverte à toutes les dérives », a-t-il prévenu.
Abdrahamane Sissoko/Maliweb.net