Atelier Mali- Météo à Kita : Mieux outiller les médias sur les techniques de communication météorologiques avec le monde rural

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La Maison des Jeunes de Kita a ouvert ses portes, le mardi 8 septembre 2015, à la tenue d’un atelier de formation des animateurs de radios et des journalistes sur les techniques d’échanges des informations météorologiques avec les utilisateurs dans divers secteurs du monde rural.

La cérémonie d’ouverture a était présidée par le Préfet du cercle de  Kita, Sinè Dembélé, en présence du Maire adjoint de Kita, Hamadoun H. Touré, du Directeur du Réseau d’observation et de prévisions météorologiques, Aliou Tékété et du Chargé de la communication de Mali-Météo, Isaie Somboro

Cette formation a été initiée par Mali-Météo, avec l’appui financier du Projet d’Accroissement de la Productivité Agricole (PAPAM), et le Projet d’Adaptation de la Petite Agriculture Paysanne aux Changements Climatiques (ASAP). Ont y pris part une cinquantaine de participants venus des zones d’intervention du projet PAPAM/ASAP que sont le sud des régions de Kayes (Kita, Bafoulabé et Kéniéba) et de Sikasso (Sikasso, Yanfolila et Bougouni)

Il avait comme objectif général de renforcer le cadre d’échanges existant, heureusement entre les hommes et les femmes de médias et les utilisateurs finaux de l’information météorologique.

Il s’agira alors pour les hommes de médias, au sortir de cet atelier, et dans le cadre d’un partenariat fécond entre Mali-Météo, les Médias et les Producteurs, de s’approprier des informations sur le temps, le climat, d’une part, et d’assurer une bonne diffusion de ces informations pour l’amélioration des conditions de vie des populations, d’autre part.

Le Maire de Kita, dans son intervention, s’est dit très ravi de cet atelier, qui ne fera qu’amorcer le développement dans divers secteurs du monde rural, tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche, les transports, etc.

Quant au Directeur du réseau d’observation et de prévisions météorologiques, l’organisation de cet atelier revêt d’une importance capitale.

Selon lui, le Sahel est l’une des régions du monde les plus vulnérables aux effets des variabilités et des changements climatiques, avec des conséquences très dommageables sur son développement socio- économique. La production agricole est largement tributaire de l’évolution des caractéristiques de la saison des pluies.

Au Mali, depuis la sécheresse des années 1970 – 1980, des mécanismes ont été mis en place afin de faire mieux comprendre le climat, sa variabilité et ses changements. Ces mécanismes ont permis l’élaboration de produits et informations météorologiques, agro-météorologiques et climatiques au profit des différents usagers, notamment le secteur du développement rural et celui des transports, avec la participation des communicateurs et médias, a souligné Aliou Tékété.

Les informations climatiques, dira t-il, n’auront aucune utilité si elles ne parviennent pas aux différents utilisateurs finaux dans les langages compréhensibles et facilement utilisables.

Donc, durant deux jours de travaux, les participants ont échangé sur les produits et informations météorologiques, leur importance dans le processus de développement socio économique, ainsi que les voies de dissémination des produits, à travers un cadre partenarial, a martelé le Directeur du Réseau d’observation et de prévisions météorologiques.

Prenant la parole à l’ouverture des travaux, le Préfet de Kita confiera que, dans son cercle, un groupe local d’assistance agro-météorologique a été mis en place, permettant de produire et de diffuser les informations relatives à l’évolution de la saison des pluies et de son impact sur la production agro-sylvo-pastorale, a conclu Sinè Dembélé.

Les recommandations issues de cet atelier sont entre autres: la pérennisation d’un tel atelier et la formation des communicateurs, y compris ceux en langues nationales, la formation des hommes de médias sur le langage météorologique, celle des producteurs agricoles dans diffusion de l’information météorologique et l’élaboration d’un lexique sur les termes météorologiques avec la contribution de la CNRS, ex- DNAFLA.

Adama Bamba

 

Formation de journalistes sur la justice transitionnelle

Quatre principes pour bien appréhender la notion

Du 3 au 4 septembre 2015 s’est tenu à la Maison de la Presse du Mali un atelier de formation de journalistes sur la justice transitionnelle. Il était initié par le Programme Conjoint des Nations Unies d’Appui à la Promotion des Droits de l’Homme (PDH).

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur de la Cellule de Planification et de Statistique (CPS) du ministère de la Justice, Mahamane Agaly, qui avait à ses côtés le Coordinateur du PDH, Mamadou Diakité, ancien ministre, et le 2ème Vice-Président de la Maison de la Presse, Alexis Kalambry. L’atelier avait comme objectif général de permettre aux journalistes de bien appréhender le concept de justice transitionnelle.

Dans son discours d’ouverture, le Directeur de la CPS confiera tout d’abord qu’en 2013 le PDH avait jeté les bases d’une réflexion sur la justice transitionnelle au Mali, sous la forme d’un colloque qui avait regroupé des participants venus de toutes les régions du Mali.

Il ajoutera que la justice transitionnelle repose sur quatre grands principes, qui sont le droit à la vérité, le droit à la justice, le droit à la réparation et les garanties de non répétition.

Deux thématiques furent ensuite à l’ordre du jour: «La justice transitionnelle: clarification conceptuelle, piliers, défis et perspectives au Mali» et «La place et le rôle des médias dans le processus de justice transitionnelle au Mali». Elles ont été abordées par d’éminents experts, comme Me Kalifa Yaro, Avocat à la Cour, Dr Mamadou Diakité, Magistrat, Abraham Bengaly, Professeur d’’enseignement supérieur et Mahamadou Talata Maiga, Administrateur délégué de la Maison de la Presse.

Me Kalifa Yaro a précisé que la justice transitionnelle est une justice de circonstance, dont l’avènement est consécutif aux dures réalités des violations de droits de l’homme commises dans un passé récent et qui sont restées impunies. La justice transitionnelle n’est donc pas une justice permanente, à l’instar de la justice ordinaire. Elle est tributaire de la temporalité et de l’exception qui caractérisent les transitions politiques.

Quant au Dr Mamadou Diakité, il a fait une brève présentation du PDH. Ce Programme, soulignera-t-il, a été conçu par le Gouvernement et le Système des Nations Unies pour appuyer les pouvoir publics et les organisations de la société civile dans leurs efforts de promotion et protection des droits de l’homme.

Le Pr Abraham Bengaly a traité de la présentation de la justice transitionnelle au Mali depuis le Colloque de 2013 et jusqu’à l’avènement de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger. Selon lui, face à l’ampleur des violations graves et massives de droits de l’homme consécutives à la crise institutionnelle et sécuritaire qui a profondément marqué le Mali depuis 2012, il est apparu opportun de réfléchir sérieusement à la possibilité de recourir, dans une perspective de rétablissement de la paix durable, à des stratégies et moyens de relèvement et de reconstruction de l’Etat, parmi lesquels figure en bonne place la justice transitionnelle.

Mahamadou Talata Maiga rappellera dans son exposé que le journaliste doit inclure dans sa démarche, l’exactitude, l’impartialité, la responsabilité et le professionnalisme. Les recommandations issues de l’atelier ont porté, entre autres, sur le renforcement des capacités des médias par la formation, l’équipement et les voyages d’études.

S’y ajoutent l’implication des journalistes dans le suivi du processus de justice transitionnelle, la création d’un réseau de journalistes sur celui-ci et sa délocalisation dans les régions.

Adama Bamba

 

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