Affaire foncière à Kabala : Plus de 60 personnes expropriées

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La construction de la cité universitaire de Kabala a conduit à l’expropriation d’une soixantaine de personnes. Aujourd’hui dans l’impasse, ces dernières manifestent leur colère et dénoncent l’injustice dont elles ont été victimes après plus de deux ans d’attente pour des indemnisations incertaines.

Les victimes de ce problème foncier, pour la plupart des agents de la SOTELMA, ne savent plus à quel saint se vouer. Leurs terrains ont été occupés à Kabala pour en faire le site de la nouvelle cité universitaire. Ces gens se sont faits recensés, il y a deux ans, dans le but d’être indemnisés. Certes les terres appartiennent à l’État, mais les victimes doivent être recasées ou indemnisées.
Leurs espoirs s’effritent de jour en jour. Des chefs de famille font des va-et-vient entre les différents services du Ministère du logement, des affaires foncières et de l’urbanisme. Chaque fois, le chargé du dossier, un certain Mohamed Haïdara dit que le décret concernant leur cas n’est pas encore signé. Finalement, ils expriment leur ras-le-bol et soupçonnent des magouilles dans l’affaire.

Ils sont nombreux à dire que certains cadres du service du logement les font rouler dans la farine dans le but d’organiser des manœuvres concernant leurs dossiers. Ils seraient en train de gonfler la liste pour empocher des sous de façon illicite. Mais les expropriés n’entendent pas se laisser faire. Ils disent être en colère contre l’injustice. Pourtant, les plus hautes autorités de notre pays avaient fait croire qu’elles allaient lutter contre la corruption. Dans ce contexte, elles doivent s’atteler à tirer au clair cette affaire qui ne fait que s’assombrir.

Ces mêmes autorités ont dit que chacun a droit à un logement. Alors, pourquoi ces situations calamiteuses? Certains expropriés de Kabala étaient sur le point de construire leurs terrains lorsque l’Etat les a occupés. Ils pensaient enfin se soustraire des problèmes de location. Mais hélas, avec la construction de la Cité Universitaire, ces citoyens restent toujours plongés dans la galère. Le hic est que les autorités semblent ignorer leur souffrance. Par conséquent, ils comptent faire entendre leurs voix dans les jours à venir.
À suivre…
Issa Santara

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