Naguère soutenu par l’édile de la Commune VI, Souleymane Dagnon, Jeamille Bittar est en passe de se retrouver dans ses petits souliers dans le bras de fer (né de la construction, par celui-ci, d’une nouvelle gare) entre la jeunesse de Sogoniko (qui en a vu destruction du cimetière) et le tout-puissant président du Conseil économique et social et de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali.
S’il y’a une situation qui coupe le sommeil aux habitants de Sogoniko aujourd’hui, c’est bien le chantier de la nouvelle auto-gare de Bittar construite dans le lit du grand canal de ruissellement des eaux de la pluie permettant aux eaux de pluies de se frayer un chemin dans le cimetière. Conséquence : les eaux de ruissellement déterrent de la sépulture humaine comme pour donner le ton à une fouille archéologique. Toutes choses qui justifient le courroux des populations de Sogoniko.
D’informations recueillies de sources dignes de foi indiquent que Jeamille Bittar aurait fait fi de l’autorisation de la mairie de la Commune VI et de celles des services techniques chargés de la question.
Tout maire qu’il est, le maire Souleymane Dagnon dit n’être au courant de rien dans cette sulfureuse affaire de la nouvelle gare routière de Bittar. « Il a géré la situation avec la chefferie de Sogoniko », a-t-il précisé.
Les plus excités affirment que Bittar a acquis la parcelle dans des conditions ténébreuses foulant au pied l’orthodoxie domaniale. Ils relèvent que Dagnon se ferait bouc émissaire, après avoir empoché des pots de vin, à lui versés par Bittar. Peine perdue, puisque le gouverneur du district serait sur une décision très prochaine de démolition des parties encombrantes pour les eaux de ruissellement et le passage du cortège funèbre.
A en croire certaines indiscrétions, les études d’un bureau chinois sur la faisabilité de la gare, avait fait sortir un devis estimatif de réalisation de plus de 3 milliards de nos francs. Les études prévoyaient un système de drainage. Condition sine qua non pour toute construction qui n’engendrera pas de désagrément. Par sa cupidité, Jeamille Bittar se passera très rapidement des conclusions de ces études pour s’attacher les services d’une compétence locale sans étude d’impact environnemental pour la réalisation du chantier.
Mais une chose est étonnante chez Bittar. Entre le langage religieux que tient cet opérateur économique et son comportement. Il y’a une distance phénoménale. Décidément, on peut dire que Bittar joue non seulement avec Dieu, mais avec les hommes et surtout avec les morts. A-t-on l’habitude de dire que le cabri mort n’a pas peur de couteau. Le cas Bittar illustre bien cet adage. Mais une chose est sur la population de Sogoniko est décidée à aller jusqu’au bout au risque de leur vie .
A suivre…
Aliou Badara Diarra