L’octroi des espaces couverts des titres est à la base de nombreux problèmes fonciers dans notre pays. Le cas de l’Agence de Cession Immobilière (Aci) et l’Agence de Cession des Zones Industrielles (Azi) dans la Commune rurale de Baguinéda en est une parfaite illustration. En effet, dans le courant de son dernier mandat, l’Administration du président Amadou Toumani Touré a ouvert des espaces couverts titres au bénéfice de l’Agence de Cession immobilière et de l’Agence de Cession des Zones Industrielles de la Commune rurale de Baguineda.
Cette Commune rurale dans la préfecture du cercle de Kati, situé à 30 km de Bamako sur le fleuve Niger, est depuis quelques années confrontée à un problème de recasement dû a l’octroi des espaces des paysans à ces Agences. Le Maire de la Commune rurale de Baguinéda camp, M. Toumani Diarra, est confiant quant au recasement des populations victimes des terres attribués à l’Aci et Azi, malgré la lenteur du processus.
Le premier recasement a concerné 700 lots qui ont été attribués aux bénéficiaires par ordre d’arrivée, le deuxième et le troisième recasements qui concernent 190 ha ont coïncidé avec la crise politico-sécuritaire, a expliqué Monsieur le Maire. “La procédure est lente, mais en bonne voie”, a t-il ajouté.
Il faut préciser que l’Agence de Cession Immobilière (Aci) et l’Agence de Cession des Zones Industrielles (Azi) sont situées respectivement sur 700 ha et 500 ha sur le village de Kobala, dans la Commune rurale de Baguinéda. Toutefois, le Maire de Baguinéda Camp déplore l’exonération de l’usine implantée par ces Agences dans sa commune.
Le plus grand problème dans cette affaire dans la Commune rurale de Baguinéda, a affirmé M. Toumani Diarra, est que les 300 usines de ces agences sont exonérées de 30 ans. La Commune ne profite en rien de ces usines pendant 30 ans en terme de développement local, a dénoncé le Maire qui attire l’attention des nouvelles autorités du pays.
Les paysans sont spoliés de leur terre au profit des investisseurs privés. C’est vrai, tout appartient à l’État, mais celui-ci doit faire en sorte que les investisseurs contribuent au développement de la Commune où ils sont implantés, a estimé M. Diarra.
Plus grave encore, aucun habitant de la Commune rurale de Baguinéda n’est employé par ces Agences, regrette Monsieur le Maire de Baguinéda. “Mais tout compte fait, nous nous investissons pour que toutes les victimes soient mises dans leur droit”, a-t-il ajouté.
Négus TRAORÉ