Dans le cadre de leur projet «renforcer les capacités des Organisations de la société civile(Osc) en matière de documentation des violations de droits humains au Mali», la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), sur financement de Trust Africa (fondation publique qui intervient sur l’ensemble du continent africain pour mettre en place des conditions favorables à la démocratie participative, au développement équitable et à la philanthropie), tiennent du 19 au 21 juin 2017, à l’Hôtel Massaley de Bamako, une formation sous-régionale sur le logiciel Martus dans la documentation des violations des droits humains.
Les travaux d’ouverture ont été faits par Antonin Rabecq, coordinateur régional de la FIDH et Drissa Traoré, coordinateur conjoint Amdh/Fidh de la formation. La présente formation, indique Antonin Rabecq, vise à introduire le logiciel Martus et son fonctionnement auprès des OSC malienne, ainsi que de plusieurs défenseurs venus de la sous région (Guinée, Côte d’Ivoire, République Centrafricaine, de Bamako et des points focaux des régions du Nord du Mali, etc.). Son objectif, ajoute-t-il, est de permettre aux participants d’installer et créer un compte Martus; établir les contacts Martus pour partager les fichiers; élaborer des plans d’action pour la restitution et l’application des compétences Martus de base; élaborer un guide de Procédures Opérationnelles standardisées (Pos) pour des projets de documentation.
La FIDH et l’AMDH, souligne Drissa Traoré, attendent de cette formation que les comptes Martus sont créés pour gérer la documentation, l’archivage et le partage des fichiers; le formulaire de documentation court est intégrer à Martus, etc. La formation est assurée par Janvier Hakizimana, Rwandais, vivant à Kampala (Ouganda). C’est au terme de nombreux échanges avec les différents acteurs de ce secteur, et sur la base de plusieurs rapports et analyses, explique Antonin Rabecq, que le logiciel Martus est apparu comme le plus pertinent, tant pour sa faciliter d’utilisation, que pour sa sécurité de chiffrement intégrée et automatique, son mode de transmission des données, son développement libre et gratuit pour les utilisateurs, ses capacités d’archivage, de partage et rapportage des données ou encore son amélioration permanente par les différents utilisateurs. Aussi, ajoute Antonin, Martus permet de personnaliser aisément les formulaires de documentation utilisées, y compris donc les formulaires fournis dans le guide méthodologique de documentation.
Hadama B. Fofana