La salle arawane du libya hôtel El farouk a abrité, le jeudi dernier, le lancement des travaux du Séminaire national de haut niveau.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre du Travail, de la Fonction Publique, Chargée des Relations avec les Institutions, Madame Diarra Raky Talla. Pour la circonstance, elle avait à ses côtés, le Commissaire au Développement Institutionnel, Abraham Bengaly, et le Directeur général du Centre Africain de Formation et de Recherche Administratives pour le développement, (CAFRAD), Dr Stéphane Monney Mouandjo.
Organisée par le ministère du Travail en partenariat avec ses partenaires internationaux, cette rencontre vise à définir une stratégie intégrée de mise en place de façon cohérente de la méthode GAR (Gestion Administrative sur les Résultats) dans l’administration publique au Mali.
Le thème retenu pour cette édition était « les Stratégies d’opérationnalisation de la Gestion Axée sur les Résultats dans l’administration publique au Mali ».
Ont pris part à ces travaux, les secrétaires généraux des départements ministériels et les représentants des institutions de la République.
En effet, considérée de nos jours comme un des modèles de référence au niveau international pour son expertise avérée, la Gestion Axée sur les Résultats est apparue depuis quelques années, aux yeux des autorités maliennes, comme une des solutions idoines pour accompagner la réforme de l’administration publique et la modernisation de la gouvernance d’une manière générale au Mali.
Ainsi, durant les deux jours des travaux, les 140 spécialistes, venus du Mali, et, de la sous Région, notamment, du Ghana, du Togo, du Congo Brazzaville, se sont penché sur plusieurs thématiques. Il s’agit, entre autres, de la définition des enjeux de la GAR tant au plan sectoriel que national ; la définition des secteurs prioritaires à la mise en place de la GAR ; le renforcement des capacités des personnels des administrations publiques à la méthode GAR ; la mise en place des mécanismes de coopération interinstitutionnelle en vue d’une meilleure opérationnalisation de la GAR.
Dans ses mots d’ouverture de la cérémonie, le ministre du Travail et de la Fonction Publique, chargée des Relations avec les Institutions, Madame Diarra Raky Tall, a expliqué que cette nouvelle reforme était nécessaire dans le contexte malien, et que son application passait par le changement de comportement de tous. « Aujourd’hui, tout le monde s’accorde que la gestion dans un tel environnement n’est pas aisée. Nous sommes donc appelés, chacun en ce qui le concerne, à faire plus, et mieux avec le peu de moyens disponible, pour faire faire face aux besoins multiformes d’une population mieux informée, et de plus en plus exigeante. Les gestionnaires publics que nous sommes, doivent donc s’adapter constamment aux nouveaux types de défis, et de préoccupations qui exigent plus d’ouverture, de performance et de qualité des services offerts aux usagers ». Toute chose qui, selon elle, exige des efforts, qui sont entre autres ; la capacité de veiller à la pertinence de l’action publique, la capacité à mettre en œuvre les politiques publiques avec efficacité et efficience, la capacité de maitriser les activités, de repérer les risques et de les gérer efficacement ; et enfin, la capacité d’assurer une gouvernance selon les valeurs universelles et suivant nos fondements culturels.
De son coté, le Directeur général de CAFRAD, Dr Stephan Monney Mouandjo, a détaillé en quoi la GAR servira pour l’administration publique au Mali: « Ces stratégies s’inscrivent dans un schéma global, ordonné et coordonné, en vue de la réalisation d’un mieux-être de l’administration. Ses outils doivent à ce titre être simples, pertinents, mesurables et inscrits dans le temps pour en garantir un impact sérieux. Voilà pourquoi les travaux constituent pour nous, l’amorce d’un vaste mouvement de transformation de votre administration et auxquels chaque responsable du service public et de l’administration doit se préparer ».
Mohamed Naman Keita