Rentrée solennelle de la formation professionnelle 2011-2012 : Le Centre Djoliba renaît de ses cendres

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ATT a présidé ce matin le lancement de la rentrée de la formation professionnelle à Djoliba, dans la Commune du Mandé, à 40 km de Bamako

Ce lundi matin, tout le Mandé était en fête à Djoliba. Et tout le Mandé avait de bonnes raisons pour faire la fête. En effet, on notera pour l’histoire que Djoliba a été le cadre de la toute première édition de la rentrée solennelle de la Formation professionnelle initiée par le ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. L’évènement est d’importance et mérite d’être souligné. Deuxième raison du bonheur des populations du Mandé, c’est la réouverture du Centre de formation professionnelle de Djoliba dont on se souvient qu’il a été créé en 1963 avec l’appui de l’US-AID. Mais pour diverses raisons, ce centre ferma définitivement ses portes en 1967.

 

ATT sur les terres du Mandé

On comprend dès lors la joie du Chef de village de Djoliba, Sidiki Kéïta, qui n’a pas été à court de superlatifs pour accueillir le Président Touré sur ses terres et le remercier de tout ce qu’il a fait pour le Mandé. Et le chef de village de déclarer, avec une pointe d’humour et en réponse à une vieille boutade du Chef de l’Etat qui recevait une délégation de marcheurs du Mandé à Koulouba réclamant le bitumage de la RN 26, que les populations de Djoliba se mobilisent une fois par semaine pour laver à grande eau leur belle route bitumée et qu’elles l’enduisent, à l’occasion, de beurre de karité.
L’édile du Mandé, Mamourou Kéita, a, lui aussi, inscrit son intervention dans le même registre, allant jusqu’à dire que sa commune est la plus heureuse du Mali puisque traversée par deux routes nationales qui sont autant de motifs de fierté et de facteurs de développement.

Parlant du Centre réhabilité, M. le Maire dira qu’il constitue une alternative crédible à l’insertion des jeunes dans le circuit de la production. L’appétit venant en mangeant, il fera deux propositions aux autorités nationales : la réhabilitation des premiers apprenants du Centre (les historiques) et l’institutionnalisation de la rentrée de la formation professionnelle.
Une proposition qui n’est pas pour déplaire à Mme Kadi Camara, représentante de l’Association Malienne des Centres de Formation Professionnelle, qui a salué la détermination du gouvernement à élever au rang de priorité le secteur de la formation professionnelle. Son association, dira-t-elle, se réjouit de ce que l’image de la formation professionnelle dans notre pays est en perpétuelle amélioration. Mme Camara a rappelé le credo de son association qui est de promouvoir l’excellence pour répondre aux besoins du pays en ressources qualifiées. Elle a fait l’annonce de l’organisation d’un salon dédié à la formation professionnelle dont la première édition se tiendra en 2012.

« Une mine d’où l’on peut tirer de nombreuses richesses »

 

La cérémonie, riche en couleurs, a donné l’occasion à plusieurs orateurs de saluer l’évènement et surtout de se réjouir de l’importance que le Gouvernement accorde à la formation professionnelle. De ceux-là sont le chef de file des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) du secteur de la formation professionnelle, M. Ousmane Alassane Maïga (Coopération Suisse) et le Président de l’Assemblée Permanente des Chambres des Métiers du Mali (APCM), M. Mamadou Minkoro Traoré.
Sans nul doute, le plus heureux des intervenants de cette journée historique reste le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.

Evoquant longuement la philosophie qui sous-tend l’action de son département, M. Modibo Kadjoké a estimé que les Centres de formation professionnelle encadrent aujourd’hui annuellement près de 7000 apprenants dans le système dual et la formation modulaire qualifiante.
Cette année, le département de l’emploi et de la Formation professionnelle place la barre très haut ; en effet, il ambitionne d’encadrer au moins 10.000 jeunes dans les différents dispositifs agréés. Pour la réhabilitation et l’équipement du Centre de Djoliba, le ministre annonce une enveloppe de 301.604.991 FCFA.
Pour son redémarrage, le Centre de Djoliba va recruter dans les corps de métiers suivants : la maçonnerie, la mécanique auto, la menuiserie métallique et le maraîchage. Concluant ses propos, le ministre Kadjoké dira que la formation professionnelle n’est ni une formation au rabais, ni une formation par défaut. Ce que, au préalable, le Groupe Niogolon avait démontré à travers une prestation particulièrement brillante.
Sans être celui qui se sera le plus longuement exprimé sur la problématique du jour, le Président de la République a qualifié la formation professionnelle de « mine d’où l’on peut tirer de nombreuses richesses ».
Ce ne sont pas ses cousins Kéïta qui le démentiront, eux qui n’ont pas résisté au bonheur de lui offrir un gros bélier, du haricot, des arachides et d’autres menus présents… en guise de reconnaissance pour tous les engagements tenus.
Diarra Diakité,

www.koulouba.pr.ml


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