L’amphithéâtre de l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye a abrité lundi dernier la cérémonie de lancement d’un séminaire de formation avancée sur la Réforme du Système de Sécurité (RSS). C’était en présence de l’Ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson, du Coordinateur national de la Réforme du Système de Sécurité, le Contrôleur Général de Police Ibrahim Diallo, du Directeur des Etudes de l’EMP, le Colonel Philippe Klebb, de son adjoint, Issa Coulibaly, des séminaristes et des journalistes.
Pour ce rendez-vous de Bamako, ils sont 30 cadres, représentant plus d’une dizaine de nationalités, impliqués dans les processus de RSS en Afrique à prendre part à une formation de niveau 2. Parmi eux, 8 cadres maliens triés sur le volet dans des départements essentiels, notamment la Primature, le Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale, le Ministère de la Défense et des Anciens Combattants, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, le Ministère de l’Economie et des Finances, ainsi que l’Ecole de Maintien de la Paix.
Pendant cinq jours, c’est-à-dire du 1er au 5 de ce mois, les participants vont faire la mise à jour leurs connaissances sur les concepts et les caractéristiques de la RSS, la mise en perspective de la RSS dans les contextes nationaux et internationaux, avec rappel de l’importance du contexte et de son influence sur la démarche à suivre; le renforcement d’une compréhension pratique autour des principales caractéristiques de la RSS, son lien avec le DDR et les questions de genre ; ainsi qu’une aide qui va être apportée aux praticiens afin de leur permettre de mieux comprendre leur rôle potentiel dans l’appui au processus national de RSS.
Ce renforcement des capacités est le 3ème du genre après ceux organisés il y a juste quelques semaines au profit du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants et d’autres départements. Pour les organisateurs de la formation, cette initiative s’inscrit non seulement dans l’ambition de faciliter la constitution d’un vivier d’experts francophones spécialistes des questions de la RSS, mais surtout dans le cadre d’une contribution à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation du 15 mai, qui prévoit une réforme en profondeur du secteur de la sécurité.
Il faut rappeler que la France organise depuis 2010, avec le Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces armées (DCAF), des séminaires de formation en langue française sur la Réforme des Systèmes de Sécurité (RSS), pour un total de quatre stages organisés au bénéfice de 78 stagiaires.
Mohamed Naman Keita.