Renforcement de capacités : Les hommes de médias à l’école la Nouvelle Politique Nationale de l’Emploi

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C’était en présence de la Directrice Nationale de l’Emploi, Mme Dicko Fatoumata Abdrahamane, son Adjoint Chebani Mohamed, Zoumana Sitao et Seydina Oumar Diarra, respectivement Conseiller Technique et Chargé de Communication au Ministère de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, la Directrice Régionale de l’Emploi et de la formation professionnelle, Zahiatou A Maïga, des journalistes et d’autres invités.

Cette rencontre a eu deux temps forts, à savoir la présentation de la Politique Nationale de l’Emploi suivie d’un débat et la présentation de son Plan d’Actions Opérationnel suivie d’un autre débat. En effet, après la cérémonie d’ouverture de l’atelier, Chebani Mohamed a présenté dans ses détails la Politique Nationale de l’Emploi consignée dans un document de 42 pages. Pour ce faire, l’Adjoint de la Directrice Nationale de l’Emploi a commencé par faire l’historique des réformes relatives à l’emploi intervenues depuis les réformes amenées par l’ajustement structurel du tandem Banque Mondiale-Fonds Monétaire International dans notre pays en 1998.

Les conférenciers ont largement décortiqué les réformes connues par le Mali, notamment celles entreprises par le régime socialiste de Modibo Keita où l’Etat était alors le premier pourvoyeur d’emplois, dans la mesure où il absorbait tous les cadres des écoles de formation du Mali. De nos jours, selon le conférencier, avec tout ce que les réformes d’ajustement structurel et leurs corollaires de la Démocratie à sens inverse ont  apporté au Mali, on assiste au phénomène contraire, c’est-à-dire que l’Etat n’est plus le premier pourvoyeur d’emplois mais ce sont, plutôt, les privés, notamment les entreprises qui créent les emplois, l’Etat, à part ses quelques concours, se contentant de mettre en place les conditions de création d’emplois pour les privés.

Les conférenciers ont aussi évoqué beaucoup d’autres  maux qui sont à la base de l’augmentation du taux de chômage, notamment les politiques de taux de scolarisation artificiellement gonflés au détriment de la qualité, le manque de formation adéquate des élèves lié  aux conséquences des  réformes d’ajustement structurel qui avaient provoqué le départ de 90% des enseignants de la Fonction publique, en son temps. Face à toutes ces difficultés, les autorités du Mali ont évalué, pour la première fois, la Politique Nationale de l’Emploi en 2011-2012. Malheureusement, pour manque d’appropriation par les acteurs concernés, cette évaluation n’a pas eu les résultats attendus. La Nouvelle Politique Nationale d’Emploi, adoptée le 18 mars dernier, est conforme à l’objectif de développement du Projet de Société du Président de la République, IBK, qui vise à faire passer le Mali d’une économie exportatrice de matières premières à une économie de création de richesses à l’horizon 2017. Elle comporte 5 piliers : l’agro industrie, les mines, le BTP, le tourisme et les TIC. Elle entend pallier à la distorsion qui existe entre l’offre d’emplois et la formation. Les structures comme l’APEJ, l’ANPE, entre autres, travailleront en synergie pour qu’il n’y ait plus  de confusion dans les tâches. Quant au plan d’actions de la Politique Nationale d’Emploi, elle est élaborée sur trois ans. Elle a pour objectifs principaux de renforcer les liens avec les politiques nationales transversales et les politiques de développement, de renforcer les actions de promotion de la création d’emplois, accroitre et améliorer l’offre de formation professionnelle et technique et améliorer la gouvernance du marché de l’Emploi. Le Plan d’Actions Opérationnel est bien établi dans un tableau appelé la matrice des actions et chronogramme qui précise les acteurs (les ministères et leurs partenaires) et les tâches qui leur sont assignées.

Mohamed Naman Keita                       

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