Les Forces armées maliennes (FAMa) et de sécurité sont désormais formées pour mieux veiller sur le patrimoine culturel et les biens culturels.
Le gouvernement, à travers le ministère de la Culture, vient d’organiser un atelier de formation au bénéfice des forces armées et de sécurité sur la Convention de la Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. C’était les 16 et 17 novembre 2016 au Musée national.
La cérémonie d’ouverture était présidée par Mme le ministre de la Culture, Ndiaye Ramatoulaye Diallo en présence d’Hervé Huot-Marchand, représentant du chef du Bureau de l’Unesco à Bamako et de Mme le chef de l’Unité culture de la Minusma. Une vingtaine de porteurs d’uniforme ont participé à l’atelier.
Suite aux destructions de monuments historiques (mausolées, musées et autres édifices), de manuscrits anciens, de sites archéologiques par des bandits armés en 2012, le ministère de la Culture et ses partenaires, dont les ministères de la Défense et de la Sécurité, l’Unesco et la Minusma ont initié ce programme de formation. Il s’agissait de généraliser à l’échelle nationale la formation des forces armées et de défense à la protection des biens culturels en cas de conflit armé.
D’un point de vue purement juridique, il s’agissait d’une obligation découlant des articles 7 et 25 de la Convention de La Haye de 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé.
Mme le ministre de la Culture a fait savoir que cette formation des Forces armées maliennes à la protection des biens culturels en cas de conflit armé constitue une étape importante. “Le patrimoine culturel est un ensemble de richesses communes aux fils et aux filles du Mali. Ceci implique un devoir de vigilance et de défense de ces biens culturels par chaque malien”, renchérira-t-elle.
Le représentant et chef du Bureau de l’Unesco a signalé que la protection des biens culturels et cultuels a fait l’objet d’une attention particulière de la part des belligérants, interdisant les attaques contre ces biens et leur pillage. En dépit de cela, regrettera-t-il, les conflits, anciens comme récents, fourmillent d’exemples ou des pans entiers de l’humanité ont été anéantis, parfois de manière irrémédiable.
Plusieurs thèmes ont été abordés et permis d’édifier les participants sur l’importance des biens culturels.
Seydou Karamoko Koné