Le Mali a célébré, ce lundi 26 avril, la 21e édition de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle. L’occasion pour le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des investissements et son homologue de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme de lancer le Séminaire de formation et de sensibilisation sur l’enregistrement des dessins et des modèles industriels.
« Le titre sur le dessin ou modèle industriel est un titre de propriété industrielle délivré pour protéger l’aspect ornemental et esthétique d’un produit », a indiqué Fatoumata Siragata Traoré, directrice du Centre malien de promotion de la propriété industrielle (Cemapi). Sur le marché, ajoute la directrice, un produit à une forme, une couleur spécifique qui permet de le distinguer d’autres produits. « Le dessin ou modèle industriel permet donc de protéger un produit, et de le mettre à l’abri de la contrefaçon », a expliqué Fatoumata Siragata Traoré.
Avec au moins 56 modèles industriels enregistrés, la Société Aminata Konaté, connue sous le nom commercial Baramuso, est un exemple au Mali. Dans une projection suivie par les séminaristes, le PDG de la Société explique l’importance pour lui de protéger ses produits, et préserver ainsi la santé des consommateurs contre les produits contrefaits. Au Mali, la 21e édition de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle a été organisée par le Centre malien de promotion de la propriété industrielle, en partenariat avec le Bureau malien du droit d’auteur (BUMDA).
Une synergie entre structures étatiques saluée par Kadiatou Konaré, ministre de la Culture. La ministre a aussi salué le thème choisi pour cette célébration dans les 191 pays membres de l’Organisation mondiale de la Propriété intellectuelle (OMPI). Le thème : « propriété intellectuelle et PME : commercialisez vos idées », vise, selon elle, à protéger les PME qui « prennent forme dans l’esprit d’une personne ». « Ces PME jouent un rôle essentiel dans l’économie, elles doivent tirer parti des droits de propriété intellectuelle pour devenir plus fortes », a assuré la ministre Kadiatou Konaré.
« Le Mali possède un artisanat riche et varié », a affirmé Arouna Niang, ministre de l’Industrie. Les statuettes en bois ou en bronze, l’industrie textile avec le bogolan, l’indigo et les pagnes tissés aux motifs variés sont autant de produits à faire protéger par les artisans. « Malheureusement, il n’est pas rare de constater que les motifs mûris par les artisans maliens soient repris par l’industrie moderne étrangère pour ensuite inonder le marché malien », a dénoncé le ministre de l’Industrie, en appelant les séminaristes à protéger leur création auprès du CEMAPI, et par conséquent dans tous les pays membres de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net